"Le Pas-de-Calais, c'est une terre pleine de cette solidarité forgée souvent dans les luttes et les épreuves partagées", a déclaré le ministre lors d'un discours d'une vingtaine de minutes. "Alors que l'individualisme forcené, la seule réussite personnelle priment trop souvent, il est bon de rappeler l'importance de ces liens qui font une nation, qui construisent une collectivité".
Le déplacement de Manuel Valls a été fortement critiqué par le principal
parti d'opposition à Hénin-Beaumont, le Front National, dont la tête de
liste et secrétaire général du parti Steeve Briois dénonce une venue
"intéressée". "La nation est un repère, a poursuivi le ministre de l'Intérieur. Ce n'est pas une force agressive tournée contre l'autre".
Il ne faut jamais déserter le terrain.
Manuel Valls, ministre de l'Intérieur
Lors de son discours, Manuel Valls a exhorté les Héninois à "ne pas céder au pessimisme ni aux explications trop faciles qui simplifient et ne règlent rien". "Un ministre représente l'État, c'est un symbole au-delà de la personnalité. Et c'est important de se rassembler, dans un ville comme celle-ci avec son histoire ouvrière, ses difficultés. C'est important d'incarner. Il ne faut jamais déserter le terrain", a-t-il déclaré lors d'une rapide visite du commissariat d'Hénin-Beaumont après la cérémonie des voeux.
"Je ne suis pas venu pour diviser. Avec le maire, dans une cérémonie républicaine, celle des vœux, nous sommes ici pour rassembler autour de nos valeurs. Les Français savent parfaitement ce qu'il en est. Ici à Hénin-Beaumont il faut se rassembler autour de ce qui fait la force de ce pays, les valeurs de la République, de tolérance, d'effort, de travail", a-t-il commenté après son discours. "Que certains s'agacent de la force des idées de la République montre que nous sommes sur le bon chemin", a-t-il ajouté.
Manuel Valls n'a pas assisté à des vœux du maire, il a organisé un meeting en soutien au candidat du parti socialiste", a dénoncé devant des journalistes Steeve Briois, dont la propre cérémonie des vœux devait se tenir quelques heures plus tard. "Il a évoqué à plusieurs reprises le Front National sans le citer. Quand on est ministre de l'Intérieur, la priorité est de régler la délinquance, les problèmes liés aux cambriolages, aux Roms, ce n'est pas de fanfaronner ici ou là dans les mairies socialistes pour soutenir les petits copains", a-t-il ajouté.
Steeve Briois a réitéré sa volonté de saisir la commission nationale des comptes de campagne. "Eugène Binaisse a du soucis à se faire parce que je pense que son compte de campagne va être largement explosé", a déclaré le candidat FN.
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