Gouvernement Valls : Arnaud Montebourg, ministre de l'Économie, monte en grade

Arnaud Montebourg est le nouveau ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique. Anciennement ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg gagne en importance. Il devra collaborer avec Michel Sapin, nouveau ministre des Finances.

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Un ministre fougueux

Arnaud Montebourg, qui va poursuivre sa mission à Bercy à la tête d'un ministère élargi, a mis depuis deux ans tout son poids dans la défense du "made in France" et de l'industrie, convainquant un secteur qui ne lui était pas acquis, mais au prix de fréquentes brouilles avec Matignon. 

Pour le ministre de 51 ans, désormais aux commandes d'un grand pôle regroupant Économie, Redressement productif et Numérique, et qui inclut le Commerce extérieur selon son entourage, il y a eu un avant et un après Florange. 

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À son arrivée à la tête d'un portefeuille alors restreint au Redressement productif, il avait plaidé le sauvetage des hauts-fourneaux lorrains avec toute sa fougue, brandissant la menace d'une nationalisation contre ArcelorMittal. 

En conflit avec Jean-Marc Ayrault

Dans la foulée des primaires socialistes, où il avait recueilli près de 17% des voix en se positionnant à la gauche du parti, Arnaud Montebourg tenait à l'époque un discours virulent à l'égard du patronat, allant jusqu'à dire que Lakshmi Mittal n'était pas le bienvenu en France ou à s'en prendre à Philippe Varin, la patron de PSA. 

Quand l'ex Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, écarta d'un revers de main l'hypothèse d'une nationalisation, l'ex-avocat explosa. "Tu gères la France comme le conseil municipal de Nantes", lançait-il entre autres amabilités citées dans le livre "Florange, la tragédie de la gauche". 

Des propos que le nouveau ministre de l'Économie "ne revendique pas", mais qui ont révélé au grand jour les difficultés de Jean-Marc Ayrault à contrôler son fougueux ministre de l'Industrie.