La présidente du Front national, Marine Le Pen, a regretté mercredi 22 janvier à Paris l'absence de l'Iran à la conférence de Genève II à Montreux, en Suisse, consacrée à la guerre civile en Syrie et dénoncé le rôle déstabilisateur de l'Arabie saoudite.
Dans une allusion à l'absence de l'Iran, exclu lundi soir par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, Marine Le Pen a jugé lors d'une conférence de presse consacrée aux sujets internationaux "très difficile d'organiser une conférence pour la paix en Syrie sans avoir autour de la table l'ensemble des acteurs de la région."
"Inviter un certain nombre d'acteurs sans en inviter d'autres, c'est prendre le risque d'arriver à des conclusions qui ne sont pas acceptées par tout le monde", a poursuivi la patronne du parti d'extrême droite. "C'est un peu dommage de voir que c'est ce choix qui a été fait. Je crains que les conclusions soient décevantes".
"En Syrie, des rebelles soutiennent un projet communautaire fondamentaliste qui ouvre la voie à un génocide des Chrétiens, des Alaouites et des Kurdes", d'après elle. Pour la présidente du FN, "aujourd'hui, plus personne ne conteste que 80% de la rébellion syrienne est en réalité entre les mains d'Al-Qaïda et entre les mains des fondamentalistes islamistes". Elle a exprimé sa "grande crainte qu'Al-Qaïda prenne les manettes et qu'on assiste à un véritable massacre des minorités." "Clairement, il n'y a pas objectivement d'expression de la part des minorités d'une volonté de massacrer qui que ce soit, alors que l'inverse est vrai (...) La volonté d'Al-Qaïda d'opérer une véritable épuration des minorités qui ne partagent pas leur vision du fondamentalisme islamique est claire", d'après la présidente du parti d'extrême droite.
Son conseiller spécial pour les relations internationales Aymeric Chauprade a ajouté : "On soutient l'unité nationale de la Syrie et le régime mène une répression contre la guérilla, avec des outils qui ne sont pas des outils adaptés à la contre-guérilla, car c'est une armée ancienne (...) Par conséquent, c'est vrai qu'il peut y avoir un certain nombre d'excès". "Mais le projet qui est en face du régime, c'est un projet islamiste", a-t-il poursuivi. Marine Le Pen s'en est longuement pris pendant sa conférence de presse au rôle de l'Arabie saoudite, "coeur nucléaire de l'islamisme mondial, coeur identitaire et coeur financier".
"La France a fait le choix de s'allier sur la position agressive et pro-guerre de l'Arabie saoudite sur la Syrie et sur l'Iran", a déploré Le Pen. "Au moment même où les Etats-Unis prennent leurs distances" avec ce pays. Le FN, de son côté, "refuse les impérialismes d'où qu'ils viennent". Il prône "la souveraineté des peuples sur leur territoire, sur leur identité, sur leur économie" et affirme "la primauté de l'État-nation comme fondement de la liberté", selon Marine Le Pen. Interrogée par ailleurs sur le rôle de la Russie dans la confrontation en cours en Ukraine, elle a dit qu'elle n'avait "pas le sentiment qu'il y avait un impérialisme russe aujourd'hui. Il y a une sphère d'influence."
"Il y a une politique d'ingérence de la part des Etats-Unis et de
l'UE dans la sphère d'influence russe naturelle (...). Cette politique
va jusqu'à la politique du pire: pousser les gens à la révolte contre
un gouvernement élu (...). Il faut pas inverser les choses", a ajouté Chauprade. Le Pen prônait dans son projet présidentiel "une alliance stratégique poussée" avec la Russie.
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