Gaz de schiste : la technique propre n'a jamais été testée

Mais quelle est donc cette "technique propre" d'extraction du gaz de schiste qu'Arnaud Montebourg se vante de connaître ? La technique qui consiste à utiliser du fluoropropane reste expérimentale. C'est la compagnie américaine Ecorpstim, basée au Texas qui travaille sur une méthode d’extraction qu'elle promet "plus propre". Mais elle le confirme ce jeudi : elle ne l''a jamais testée grandeur nature". Son inventeur cherche de l'argent et des partenaires. Mais il en est toujours au stade du laboratoire.

Cette technique, également évoquée par Maud Fontenoy, consiste à envoyer du gaz liquide, mais grâce à un produit chimique ajouté. "Il n'y aurait plus d'explosion", promet la société Ecorpstim. Cette solution intéresserait beaucoup Arnaud Montebourg, mais répétons-le : son fonctionnement n'a jamais été démontré.

Pour l'instant, pour aller chercher du gaz de schiste dans le sol, la solution la plus courante, interdite en France, est d'envoyer de l'eau à forte pression dans la roche avec des produits chimiques pour faire remonter les bulles de gaz. Mais cette méthode comporte des risques de pollution des nappes phréatiques et même de secousses sismiques.

L'autre solution utilisée aux États-Unis consiste à envoyer du propane, du gaz liquide. Nul besoin alors de produits chimiques. Le gaz est, en plus, récupéré, réduisant ainsi la pollution. Mais il existe en revanche des risques d'explosions. En France, où la population est beaucoup plus dense qu'aux États-Unis, ces risques seraient donc très importants. Chaque puits serait un site Seveso, la catégorie la plus haute en matière de risque industriel.

Le site d'Ecorpstim qui promet une technique propre