Jean-Marie Le Pen a assuré qu'il serait réélu en mai au Parlement européen où il siège depuis 30 ans et que sa fille Marine remporterait la présidentielle de 2017. Le président d'honneur du Front national s'exprimait ce samedi 15 mars devant quelque 500 partisans réunis à Toulouse pour un repas patriotique et un meeting.
Les forces de l'ordre encadraient étroitement ce rassemblement en raison de deux manifestations anti-FN. Quelque 120 hommes étaient déployés aux alentours, dont une compagnie de CRS. Il s'agissait notamment d'empêcher des militants de l'Union antifasciste toulousaine (UAT) d'approcher de la salle où se tenait la réunion.
"Cette élection (municipale) est la première d'une série qui doit conduire - j'en ai le sentiment profond - à l'élection de Marine Le Pen en 2017", a assuré Jean-Marie Le Pen. Évoquant son propre avenir, le politicien âgé de 85 ans a lancé : "Il y a trente ans que je suis au Parlement européen et je vais y retourner, si 'le patron' ne me rappelle pas trop vite".
La plus grande part de
son discours a été consacrée à l'Europe, présentée comme un "carcan",
"une espèce de monstre", "une dictature qui ne dit pas son nom".
"L"immigration nous ruine", a-t-il également répété, peignant "une
France dévastée" et "un monde qui va devenir tragique".
Jean-Marie Le Pen a discouru pendant une cinquantaine de minutes, assis sur scène, au côté de Serge Laroze, 73 ans, conseiller régional de Midi-Pyrénées et tête de liste du FN pour les municipales à Toulouse. Crédité de 6% d'intentions de vote dans les sondages, Serge Laroze a décrit la ville comme la capitale des "recruteurs du jihad" et prôné, pour les cantines scolaires, "des nourritures de chez nous" en s'exclamant : "non au hallal, oui à la saucisse de Toulouse!".
Serge Laroze avait récemment diffusé dans ses tracts et sur internet une grille de mots croisés dont les définitions ciblaient avec insistance les gens du voyage, les musulmans et certains quartiers de la quatrième ville de France présentés comme "centre du recrutement du jihad" ou "drive-in" de la drogue.
Selon la police, les deux contre-manifestations anti-FN ont réuni près de 200 personnes au total. A
la mi-journée, des manifestants du Collectif départemental contre
l'extrême droite s'étaient ainsi réunis symboliquement devant l'ancienne
maison d'arrêt Saint-Michel, où "avait été guillotiné, en 1943, le
militant communiste et résistant Marcel Langer, juif polonais". "Pour
nous, le FN ne sera jamais un parti comme les autres", a dit à l'AFP
l'avocat Pascal Nakache, président de la section toulousaine de la Ligue
des droits de l'homme (LDH). "Nous continuerons toujours à dénoncer ses
idées réactionnaires et xénophobes alors qu'une part croissante de la
population est séduite par le discours très habile de Marine Le Pen qui
vend du rêve pour cacher le cauchemar que le FN nous prépare", a-t-il
dit.
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