François Hollande regrette les moments privilégiés avec ses enfants

Les propos de François Hollande, dans le magazine Elle en date du 4 mars, en font oublier sa stature de président, chef de guerre adopté après les attentats du 13 novembre. À quatre jours de la journée des femmes, François Hollande s'exprime sur sa vision de l'égalité hommes-femmes, sur son rôle de père et sur son lien avec la mère de ses enfants, Ségolène Royal. Dans cette interview sous forme de confessions, annoncée par le Journal du Dimanche, la vie privée promet d'outrepasser largement le personnage public.

Pour illustrer sa conception de l'égalité hommes-femmes, le chef de l'État évoque sa relation avec Ségolène Royal, mère de ses enfants et toujours ministre de l'Écologie sous sa mandature. "Avant de parler de moi comme père, je rappelle que c'est Ségolène Royal qui est la mère de nos enfants", affirme-t-il, n'hésitant pas à revenir sur leur vie commune. "J'ai essayé d'être présent, je faisais la cuisine, je racontais des histoires aux enfants le soir, mais si vous interrogiez Ségolène Royal, elle vous dirait que je n'en ai sans doute pas fait assez", va jusqu'à confier François Hollande.

Je suis féministe et toujours socialiste

François Hollande

Quand les enfants quittent le nid...

Le président de la République se dit nostalgique des rassemblements familiaux et des repas qu'il aimait lui-même concocter pour ses enfants, Julien, Thomas, Flora et Clémence, aujourd'hui respectivement âgés de 28, 31, 23 et 30 ans. "Ces moment-là sont tellement beaux dans une vie, que de les avoir laissés s’échapper suscite en moi un immense regret", confie-t-il.

Angela Merkel parmi ses modèles féminins

Sur le plan politique, François Hollande l'assure, ses convictions n'ont pas bougé. "Je suis féministe et toujours socialiste". Auprès de Elle, il soutient le projet d'un "ministère des familles", plurielles - recomposées, monoparentales ou peu importe leur composition. À l'occasion de cette journée des femmes 2016, le chef de l'État évoque ses modèles féminins - Simone Veil, Yvette Roudy et Angela Merkel - , fustige le harcèlement de rue et revient sur l'affaire Jacqueline Sauvage, dans laquelle il a dû prendre position en accordant à l'accusée la grâce présidentielle, le 31 janvier dernier.