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Force ouvrière : un syndicalisme réformiste et anti-communiste

DÉCRYPTAGE - À l'image de son "général" Marc Blondel, disparu ce lundi 17 mars à l'âge de 75 ans, Force ouvrière défend un syndicalisme indépendant, tourné vers la négociation et radicalement anti-communiste.

Le secrétaire général de Force Ouvrière (FO), Marc Blondel, s'adresse aux militants, le 02 février 2004 lors du 20e congrès confédéral de la centrale du travail à Villepinte.
Crédit : AFP
La rédaction numérique de RTL
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La disparition de Marc Blondel, militant syndicaliste et ancien secrétaire général de la CGT-Force ouvrière, donne un coup de projecteur à l'organisation syndicale qu'il a dirigé d'une main de fer entre 1989 et 2004.

Fruit d'une scission avec la CGT

La Confédération générale du travail-Force ouvrière s'est constituée en 1947, lorsque la Guerre froide a fait éclater le mouvement syndical français. Elle est l'héritière de la tendance réformiste de la CGT, qui était, depuis sa création en 1885, divisée entre sa branche réformiste et une tendance communiste.

Minoritaires à la Libération, quand les communistes ont pris le contrôle de la CGT dans le sillage de Benoît Frachon, les réformistes se sont regroupés derrière Léon Jouhaux pour faire entendre leur voix. Plus proches de la SFIO, ils ont ainsi soutenu le plan Marshall, à l'inverse des communistes, et rejeté les grèves insurrectionnelles menées par la CGT qui ont agité la France à la fin de l'année 1947.

La scission est définitivement actée le 19 décembre 1947. Le premier congrès de la nouvelle organisation syndicale, tenu dans la foulée, en avril 1948, voit Léon Jouhaux élu président.

Un syndicalisme indépendant tourné vers la négociation

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À l'instar de son emblématique dirigeant Marc Blondel, la CGT-FO est, dès l'origine, fondamentalement anti-communiste. Elle a toujours rejeté l'unité d'action avec la CGT. Plus proche des socialistes, elle accueille aussi des militants trotskystes et anarchistes. FO défend un syndicalisme basé sur la négociation et indépendant de tout pouvoir et parti.

Dans cette perspective, la centrale ne prend pas position lors des consultations politiques électorales. Seule exception, en 1969, quand elle appelle à voter "non" au référendum proposé par de Gaulle sur la création d'un Sénat corporatiste, y voyant l'ombre de la charte du Travail du régime de Vichy.

Défenseur farouche du service public et de la sécurité sociale, FO a été à la pointe du mouvement qui a paralysé la SNCF et la fonction publique pour protester contre la réforme de la sécurité sociale défendue par Alain Juppé en 1995. Une ligne résolument offensive qui doit beaucoup à l'impulsion donnée au mouvement par Marc Blondel.

Le troisième syndicat français

Minoritaire à ses débuts, la CGT-FO peut désormais se targuer d'être le troisième syndicat français. En décembre 2012, FO revendiquait près de 500.000 adhérents. Un chiffre plus proche des 300.000 selon certains analystes du syndicalisme hexagonal. En 2012, la CGT comptait près de 700.000 personnes dans ses effectifs, juste derrière la CFDT et ses quelques 860.000 adhérents.

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