Les élections européennes n'intéressent pas beaucoup les Français. Alors que la tendance est à l'euroscepticisme, les électeurs sont invités avec force par plusieurs mouvements politiques organisés à ne pas se rendre aux urnes le 25 mai prochain.
Les affiches anti-européennes se multiplient dans les villes. Nombre d'entre elles sont l'oeuvre du Comité national de résistance républicaine à l'Union européenne, un groupe résolument opposé à l'Union. "Un parlement, à l’échelle européenne, n’a pas lieu d’être car il n’existe aucun peuple européen susceptible, au moyen d’un Etat européen, de se former en communauté politique à l’échelle du continent et d’y exercer sa souveraineté", est-il notamment expliqué sur le site du mouvement.
Une position qui fait de lui un opposant au Front national, considérant que l'on ne peut se prétendre eurosceptique et envoyer des élus à Strasbourg. Organisé en antennes locales, le CNR-RUE est présent sur l'ensemble du territoire. Un quadrillage qui ne touche pas encore les internautes, l'appel au boycott des élections n'ayant été signé que par 805 personnes. Le Comité n'est toutefois pas le seul mouvement de ce type.
Fondé le 8 février 2004, le CNR-RUE prend la suite du Mouvement politique d'émancipation populaire (M'REP). Une organisation dont le porte-parole, Gilles Amiel de Ménard, a participé à sa fondation. Entre distribution de tracts, signature de pétitions et organisation de débats, le M'REP milite pour que l'abstention l'emporte le 25 mai 2014.
Une date qu'il pourrait alors ajouter à la liste de "victoires" que recense son site, au rang desquels figurent 1789, 1936, 1945, 1968 et 2005. Gilles Amiel de Ménard n'est d'ailleurs pas le seul membre fondateur du CNR-RUE à faire partie d'une autre organisation.
De nombreuses personnalités sont en effet affiliées au pôle de renaissance communiste en France (PRCF). Fondé en 2004, ce parti se réclame des pensées marxiste et léniniste. Lui aussi érige le "non" au référendum européen de 2005 comme une victoire dont 2014 doit être le prolongement. Pour l'ensemble de ces formations, le vote blanc ne sera pas une réponse assez forte pour marquer sa désapprobation envers Bruxelles.
Des partis politiques plus traditionnels se sont également invités à la table des pro-boycott. Ainsi, le MRC de Jean-Pierre Chevènement et le Parti ouvrier indépendant (POI) de Gérard Schivardi et Daniel Gluckstein (respectivement candidat à l'élection présidentielle en 2007 et 2002) appellent-ils à ne pas voter.
Dans un communiqué publié par son président, Jean-Luc Laurent, le MRC explique son choix de ne présenter aucune liste. Évoquant "une élection incompréhensible depuis la disparition de la circonscription nationale unique" et un "simulacre de débat européen", le parti de l'ancien ministre de l'Intérieur affirme que "la reconstruction européenne ne passera pas par le Parlement".
Pas anti-Europe, le MRC, qui avait appelé à voter blanc ou nul en 2009, précise avoir "beaucoup d'idées et ne compte pas rester muet au cours des trois prochaines semaines". Même constat anti-Parlement du côté du POI : "C’est tromper les travailleurs, les jeunes, les retraités que de laisser croire qu’il serait possible au Parlement européen d’infléchir la politique de l’Union européenne et de la BCE !"
Reste à savoir qui des eurosceptiques en course pour Strasbourg et des eurosceptiques anti-élections auront les faveurs de l'électorat français.
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