Les effectifs militaires de l'Equateur seront bientôt mis au régime. Ils vont réduire de 18% d'ici 2025, a annoncé mercredi 30 avril son président Rafael Correa, qui estime que l'hypothèse d'une nouvelle guerre pour son pays est "improbable".
"D'ici 2025, nous prévoyons de ramener à 34.500 personnes les effectifs des forces armées qui s'élèvent actuellement à 42.000", a déclaré Rafael Correa, lors d'une cérémonie militaire. Une des figures de la gauche en Amérique latine, le chef de l'Etat, cible d'une tentative de rébellion d'un groupe de policiers et de soldats en 2010, a évoqué un plan de "rationalisation" de l'armée.
"Un pays pauvre ne peut s'offrir le luxe d'avoir des forces armées disponibles et prêtes pour un plus qu'improbable scénario de guerre conventionnelle", a-t-il argumenté. Ce plan de restructuration portera notamment sur une limitation des effectifs pour les écoles de formation militaire. Il prévoit en outre de réduire de 16.000 à 10.000 le nombre de recrues pour le service militaire volontaire.
La dernière guerre menée par l'Equateur remonte en 1995 et l'a opposé au Pérou pour des conflits frontaliers. Un traité de paix fut signé trois ans plus tard.
En 2008, une incursion militaire colombienne contre un camp de la guérilla des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) en Equateur provoqua une hausse du budget militaire avec l'achat d'armement et d'avions de guerre. Mais les relations bilatérales se sont depuis stabilisées.
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