Seine-Saint-Denis : "Il y a une culture de la violence", déplore Alexis Corbière sur RTL
INVITÉ RTL - L'élu de la France insoumise de Seine-Saint-Denis explique : "Ce que nous demandons (...) c'est que nous ayons les mêmes moyens que les autres départements".

Il a été battu à mort à coups de barres de fer. Un enfant de 12 ans est décédé, dimanche 14 octobre, à l'hôpital, après avoir été victime d'un affrontement entre bandes rivales en Seine-Saint-Denis.
La victime, originaire de la ville de Bagnolet, avait été transportée dans un hôpital parisien pour des blessures aux jambes. Elle se plaignait de multiples douleurs sur tout le corps après cette bagarre survenue aux alentours de 19 heures, selon une source policière.
Invité à l'antenne de RTL, Alexis Corbière estime que "même si la situation est préoccupante en Seine-Saint-Denis, un enfant de 12 ans qui meurt dans ce contexte, c'est exceptionnel. Toutefois, ça arrive à Bagnolet où il y a quelques mois des coups de feu avaient été tirés dans une autre cité". L'élu de la France insoumise de Seine-Saint-Denis rappelle avoir écrit à Édouard Philippe, le 26 septembre dernier.
Les policiers font ce qu'ils peuvent, il n'y a pas assez de moyens
Alexis Corbière
"Ce que nous demandons, ce n'est pas plus de moyens, mais qu'au moins en terme des grandes missions régaliennes, justice, police, éducation nationale... nous ayons les mêmes moyens que les autres départements", ajoute-t-il.
À Bagnolet, "il n'y a pas de commissariat de plein exercice. Ça veut dire qu'à 18 heures, la petite antenne de police est fermée. Les policiers font ce qu'ils peuvent, il n'y a pas assez de moyens", explique Alexis Corbière qui rappelle avoir interpellé dans une lettre Gérard Collomb, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur et Édouard Philippe.
"Il y a une certaine colère (...) Il faut que l'on ait des moyens. Avant de réclamer un durcissement, est-ce que les gens savent que le tribunal de Bobigny est saturé ? Avant de durcir, au moins que la justice soit rendue (...) Il y a une culture de la violence qu'il faut combattre", dénonce ému l'élu.