Les deux motions de censure rejetées, Sébastien Lecornu passe de justesse

Merci d'avoir suivi ce live ! Deux motions de censure étaient déposées contre le gouvernement de Sébastien Lecornu par la France insoumise et le Rassemblement. Les deux ont finalement été rejetées, el gouvernement actuel reste donc en place.

Emmanuel Macron a réuni dans l'après-midi les cadres et les députés Renaissance à l'Élysée, selon BFMTV. Gabriel Attal n'y participe pas, il est en déplacement en Alsace.

Le sujet des retraites au cœur des discussions, certains demandant au chef de l'État de ne pas suspendre la réforme.

Edouard Philippe, Jean-Philippe Tanguy, Olivier Faure, Marylise Léon, Jean-Louis Borloo, François Ruffin et Alexandre Saubot sont tous invités ce jeudi soir pour émission spéciale sur France 2. 

"France 2 fait une soirée spéciale sur cette journée. Pas un insoumis invité. Comme si nous n’avions pas déposé nous, LFI, la motion de censure. Le service public… au service des combines du macronisme. Pas une voix qui dérange", a déplore Jean-Luc Mélenchon.

Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près à la censure ce jeudi. Les deux motions, l'une déposée par La France insoumise, l'autre par le Rassemblement national, ont été rejetées. Certains députés n'ont, pourtant, pas respecté les consignes de vote données par leur groupe.

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Sept députés socialistes dissidents, trois LR... Qui a voté les motions de censure contre Sébastien Lecornu ?

Sur X, le dirigeant de Place publique a assumé son choix de ne pas censurer le gouvernement ce jeudi "dans la volonté de faire place au débat parlementaire".

Dans un tweet, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le "pacte Macron-Faure" et appelé à la "résistance populaire et à l'unité sur le terrain".


Son parti a annoncé qu'il déposerait une nouvelle résolution à l'Assemblée nationale pour demander la destitution du chef de l'Etat. Ce sera la troisième tentative de LFI après deux premières infructueuses.

La présidente des députés LFI Mathilde Panot a appelé jeudi les militants et électeurs du PS à "rompre les rangs" avec la direction du parti, après la décision des socialistes de ne pas voter la censure de Sébastien Lecornu, qui a échoué à 18 voix près.


"La direction du Parti socialiste porte une responsabilité historique", a estimé Mathilde Panot devant les journalistes à l'Assemblée, appelant les militants, électeurs et "la jeunesse" du PS à "rompre les rangs avec la direction du Parti socialiste et à venir aider le pôle de résistance".

"Le débat va enfin pouvoir commencer", se réjouit Olivier sur X. "Vote par vote, nous verrons qui soutient la taxe Zucman pour épargner les Français et qui soutient les milliardaires", poursuit le Premier secrétaire du PS qui tacle l'extrême droite. "Le RN ne pourra plus se cacher derrière une censure qui lui permettrait d'éviter de retirer son masque".

Dans un communiqué, le député LR François Xavier Ceccoli a expliqué avoir été déçu par la déclaration de politique générale du Premier ministre. "Je n'y ai retrouvé rien - ou presque - des valeurs qui ont fondé mon engagement politique et sur lesquelles j'ai été élu", a-t-il précisé. 

"Je ne me considère pas comme une frondeuse", assure Alexandra Martin, députée LR au micro de LCI après avoir voté les deux motions censures du gouvernement, contre la consigne de son parti. "J'ai respecté mes valeurs, j'ai respecté mes convictions, celles de mes électeurs", assure Alexandra Martin.  

"J'ai voulu exprimer par ce vote la nécessité de sortir de ce blocage par un retour aux urnes". "Nous ne pouvons pas accepter de donner un chèque en blanc à un budget qui est entre les mains des socialistes", estime-t-elle. 

Le Premier ministre a réagi à l'échec des deux motions de censure déposées par la France insoumise et le Rassemblement national et se dit à présent "au travail". "Vous voyez bien la gravité de la situation dans laquelle on est. Vous voyez bien que c'est difficile. Il fallait que les débats puissent démarrer. Ils vont démarrer", a lancé Sébastien Lecornu. 

Peu avant le vote de la motion de censure, le député La France insoumise a dénoncé sur X "les cerbères de la direction du PS rôdent dans les couloirs de l’Assemblée pour faire pression sur les députés qui s’apprêtent à voter la censure". 

Une accusation démentie par Olivier Faure qui lui répond sur le réseau social : "Il n’y a pas de cerbère au Parti socialiste, parce que dans mon parti on vote et la démocratie est l’ADN de notre mouvement. Prends exemple", écrit-il. 

Pour Jean-Luc Mélenchon, le constat est clair "le bloc central a disparu". "À 18 voix près, la censure était adoptée... Macron est sauvé de peu", a regretté sur X fondateur de La France Insoumise. 

Seul 144 députés ont voté la motion de censure déposée par le Rassemblement national, sur les 289 voix requises. 

"Tous ceux qui ont ce jour refusé la censure seront responsables des souffrances à venir du pays", a dénoncé Jordan Bardella sur X. "Les grands absents de ces manœuvres d’appareils sont les Français, qui s’apprêtent à subir la boucherie sociale et fiscale d’un budget punitif", assure-t-il dans son message. 

En plus du Rassemblement national, de la France insoumise, des Écologistes et de l'Union des droites qui avaient déclaré leur intention de voter en faveur de la motion de censure, certains députés d'autres partis ont décidé de voter individuellement. Cela inclut 7 députés socialistes, un député Les Républicains et deux députés non-inscrits.

"Il s'en est fallu de peu (...) notre première pensée est pour le pays", a réagi Mathilde Panot après le vote de la motion de censure qui a été rejetée. "Le premier ministre Lecornu comme le président Emmanuel Macron sont en sursis", a-t-elle lancé avant de préciser que LFI déposera aujourd'hui une nouvelle motion de destitution. 

La motion de censure déposée par LFI a été soumise au vote, ce jeudi matin et rejetée à 18 voix près. Seul 271 députés ont voté cette motion sur les 289 voix requise.

Le premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure s'est exprimé en marge du vote de la motion de censure déposée par La France insoumise. Il a rappelé que le PS a choisi "d'assumer le débat" et de ne pas censurer le gouvernement de Sébastien Lecornu. 
"En acceptant d'entrer dans le débat, nous allons permettre de corriger une copie qui n'est pas le nôtre et qui ne l'aurait jamais été si nous étions au gouvernement", explique Olivier Faure. "Je suis heureux que le débat puisse s'engager (...) Nous allons avoir beaucoup de débats et tant mieux". 

Les députés votent ou non la motion de censure déposée par La France insoumise. Seuls les députés qui souhaitent exprimer leur soutien à cette motion peuvent voter. Il n'existe pas de vote "contre". 

Par conséquent, les députés qui ne soutiennent pas la censure choisissent souvent de ne pas participer au vote. Pour qu'elle soit adoptée, une motion de censure doit obtenir une majorité absolue des voix de l'ensemble des députés de l'Assemblée. 

"Ce budget est celui de la fuite en avant", a déclaré le chef du l'Union des droites lors de son discours à la tribune de l'hémicycle. Je censure "sans hésitation, sans état d’âme, sans ambiguïtés", a-t-il martelé. "La France mérite mieux qu’un système qui s’effondre".  

Selon le député des Hauts-de-Seine, Jean-Didier Berger, Les Républicains ne voteront pas la censure. 


"C’est en considération de l’intérêt national que les députés de la Droite républicaine ont aujourd’hui décidé de ne pas censurer ce gouvernement", a-t-il déclaré. "La décision que nous prenons aujourd’hui est tout sauf anodine", précise le député.

Selon Laurent Mazaury, député des Yvelines du groupe LIOT, "une très large majorité des députés" de son groupe "ne votera pas cette censure".


"Nous accueillons avec bienveillance mais avec beaucoup d’attentes» la suspension de la réforme des retraites", a-t-il expliqué tout en précisant que son groupe restera "responsable". Il assure que le groupe LIOT est un parti "d’opposition constructive". 

Au micro de France 2, ce jeudi matin, la secrétaire générale de la CGT a annoncé une mobilisation des retraités le 6 novembre prochain. "Les retraités sont dans le viseur, tout ça parce qu’on refuse d’aller taxer les plus riches et d’affronter les multinationales et les rentiers", a expliqué. 

La suspension de la réforme des retraites, ainsi que le budget global de la Sécurité sociale et de l'État, s'ils sont votés, sont moins favorables pour les retraités, surtout pour les plus aisés. Les pensions sont gelées et l'abattement de 10% pourrait être remplacé par un forfait de 2.000 euros.

Lors de sa prise de parole, le député PS Laurent Baumel a indiqué que son parti ne voterai pas la censure mais se garde la possibilité d'en voter une prochainement. "Notre non-censure du jour n'est en aucun cas un pacte de non-censure", a-t-il indiqué. 

"Nous ne nous engageons à rien, et surtout pas à voter ou laisser passer le budget récessif et injuste que vos ministres nous ont présenté", a-t-il précisé. 

Le Premier ministre a également rejeté les accusations de Marine Le Pen selon lesquelles le gouvernement craindrait le verdict des urnes. "On ne peut pas dire que nous avons peur du peuple", a-t-il assuré. "La copie budgétaire n'est pas définitive. Les parlementaires auront la possibilité de le modifier", a-t-il rappelé. 

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"Vous retournez aux urnes la tête basse" : la passe d'armes entre Marine Le Pen et Sébastien Lecornu à l'Assemblée nationale

La cheffe du groupe Rassemblement national à l'Assemblée a assuré que la dissolution était inévitable. "Vous retournez aux urnes la tête basse", a-t-elle assuré en désignant le nouveau gouvernement, tout en indiquant que les députés du RN et de l'Union des Droites ne craignaient par le vote des Français.

"On ne peut pas dire que nous (le gouvernement, ndlr) avons peur du peuple", lui a répondu Sébastien Lecornu. 

À la tribune de l'Assemblée nationale, ce jeudi matin, Marine Le Pen a dénoncé le budget proposé par Sébastien Lecornu le qualifiant de "musée des horreurs". Le Rassemblement national qui a déposé une motion de censure souhaite à terme une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale. 

Les Français vont-ils pouvoir voter sur l'avenir de leur système de retraites ? Invité de RTL, le prix Nobel d'économie Philippe Aghion plaide pour la mise en place d'un système à points, comme envisagé un temps par Emmanuel Macron. Il assure en avoir "justement parlé" avec le président de la République, lors d'une récente cérémonie de remise de décoration.

"Lui pensait à l'idée d'un référendum sur l'idée de la réforme à points", assure-t-il. "Pourquoi ne pas remettre sur le tapis la réforme."

Face à Fogiel

Retraites : les Français vont-ils voter ? Le prix Nobel d'économie Philippe Aghion assure sur RTL qu'Emmanuel Macron "pense à un référendum sur l'idée de la réforme à points"

Tout juste auréolé du prix Nobel d'économie, Philippe Aghion livre son constat sur RTL : en France, "les jeunes ne travaillent pas assez, les seniors ne travaillent pas assez". "Il faut s'attaquer au problème du sous-emploi des jeunes et des seniors", invite-t-il.

Et, par extension, au système de retraites. Si Philippe Aghion a salué la suspension de la réforme actuelle, "il va falloir faire une grande réforme des retraites". L'économiste constate "un tabou de l'âge limite" chez les Français et plaide plutôt pour la mise en place d'un "système à points", comme envisagé durant le premier mandat d'Emmanuel Macron.

La vice-présidente des LR a indiqué qu'elle était favorable à la censure du gouvernement Lecornu II. "Si j'étais députée, je l'aurais votée", a-t-elle indiquée tout en appelant le président de la République à démissionner. 

Une position qui est partagée par d'autres membres du groupe. Une source a confié à l'AFP que "deux ou trois" députés LR devraient voter la censure. 

Si le gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu parvient à se maintenir, les discussions sur le budget, dont le projet a été présenté en Conseil des ministres mardi, pourront enfin débuter à l'Assemblée nationale. La commission des Finances commencera à l'examiner lundi, et le texte devrait être débattu en séance plénière vendredi.

Sébastien Lecornu a promis de ne pas recourir à l'article 49.3, ce qui laisse présager des débats intenses entre une gauche divisée, une majorité fragile et l'extrême droite, le tout dans un calendrier serré. Les socialistes envisagent même de déposer une motion de censure contre le gouvernement pendant ces discussions.

À quelques voix près, le groupe des députés socialistes ne devrait donc pas censurer le gouvernement. Mais cela permet-il au Premier ministre d'échapper aux deux motions de censure qui seront examinées à l'Assemblée jeudi 16 octobre ? RTL a fait les comptes. 

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"On attend de voir" : pourquoi le gouvernement Lecornu n'est pas totalement tiré d'affaire sur la censure

Le gouvernement Lecornu II va-t-il chuter ? Les députés de l'Assemblée nationale vont étudier deux motions de censure déposées par LFI et le RN contre le nouveau gouvernement ce jeudi 16 octobre à partir de 9 heures. 

Sébastien Lecornu a réussi à obtenir le soutien du Parti socialiste, avec la suspension de la réforme des retraites mais son gouvernement n'est pas encore complètement tiré d'affaire.