Emmanuel Macron va rencontrer les salariés des abattoirs Gad

Nul doute qu'il sera très attendu. Après sa maladresse sémantique et ses excuses à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron va rencontrer les salariés de l'abattoir Gad, en liquidation judiciaire avec plus de 850 emplois menacés, à Lampaul-Guimiliau dans le Finistère, la semaine prochaine. 

Il voulait justifier les réformes du gouvernement

Mercredi 17 septembre, le ministre de l'Économie et de l'Industrie a provoqué un tollé en déclarant sur Europe 1 que les femmes employées dans l'abattoir "sont pour beaucoup illettrées" en voulant justifier les réformes engagées par le gouvernement, notamment celle du permis de conduire, en prenant en exemple les ex-salariés des abattoirs.

"Il y a dans cette société une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées. Pour beaucoup, on leur explique : "Vous n'avez plus d'avenir à Gad et aux alentours. Allez travailler à 60 km."  Ces gens-là n'ont pas le permis de conduire. On va leur dire quoi ? De payer 1.500 euros et d'attendre un an ? Voilà, ce sont des réformes du quotidien", a-t-il déclaré.

Les excuses d'un ministre

L'emploi du qualificatif "illettré" par le ministre qui vit actuellement sa première expérience gouvernementale a provoqué un tonnerre de réactions outrées, des syndicats de l'entreprise à la droite, dénonçant l'attitude méprisante de l'ancien banquier de la banque Rothschild.
Emmanuel Macron a finalement profité des questions au gouvernement pour présenté ses excuses mercredi après-midi. "Le premier regret, c'est pour les propos que j'ai tenus ce matin si j'ai blessé. Et parce que j'ai blessé des salariés. C'est inacceptable et ça n'est pas ce que je voulais faire", a-t-il notamment déclaré à la tribune du Palais Bourbon.