Emmanuel Macron : que va faire le Président en Inde ?
Emmanuel Macron a débuté samedi 10 mars sa visite d'État en Inde avec l'ambition de "sceller un pacte fort" avec le géant démographique d'Asie du Sud.
Après la Chine, Emmanuel Macron effectue un déplacement officiel en Inde. Ce samedi 10 mars, la chef d'État débute une visite très importante de trois jours dans le deuxième pays le plus peuplé du monde.
Arrivé la veille au soir à New Delhi, le président français a été accueilli avec son épouse Brigitte Macron par la garde d'honneur au palais présidentiel où l'attendait l'homme fort du pays, le premier ministre Narendra Modi. Un cérémonie, où 21 coups de canon ont retenti pour saluer les premiers pas du chef de l'État en Inde, qui a duré près d'une heure. C'est en quelque sorte, l’apéritif avant le plat de résistance.
Car les enjeux sont nombreux lors de ce voyage d'État, qui s'apparente à une véritable opération séduction. Cette première visite en Inde a pour but de "sceller pour la décennie qui vient un pacte fort entre nos deux démocraties", a déclaré Emmanuel Macron.
Des enjeux économiques
Emmanuel Macron, comme d'habitude lors de ce genre de voyage, va jouer les VRP pendant trois jours. L'Inde et ses 1,250 milliard d'habitants n'est que le 18e client de la France. Insuffisant. Et le chef de l'État a fait passer un message clair lors d'une interview à India Today : "Votre partenaire historique jusqu'ici c'était le Royaume-Uni, maintenant je veux que ce soit la France".
Il faut dire que les sommes en jeu sont colossales. Et un premier contrat n'a pas tardé à être officialisé. Le groupe aéronautique français Safran va conclure ce samedi un contrat de 12 milliards d'euros avec la compagnie aérienne à bas prix indienne SpiceJet pour la fourniture et la maintenance de moteurs d'avions, a annoncé l'Élysée. Les détails exacts de ce marché n'étaient pas connus dans l'immédiat. Le contrat doit être formellement signé dans l'après-midi par les patrons des deux groupes.
Autre sujet d'actualité ? La vente de six EPR à l'Inde, un dossier en négociations depuis près d'une décennie. "Nous espérons une signature définitive d'accord avant la fin de l'année", a-t-on indiqué à l'Élysée.
Des enjeux climatiques
Le chef de l’État est également présent pour parler climat. Il sera au sommet de l'alliance solaire internationale pour promouvoir l'énergie solaire. Le géant démographique doit jongler entre ses besoins de croissance gigantesques et sa lutte contre l'empreinte de l'homme sur la planète, perceptible dans la terrible pollution atmosphérique qui frappe les villes indiennes et la menace que le réchauffement climatique fait peser sur ses terres agricoles.
Grâce notamment à la chute du coût des panneaux photovoltaïques, le solaire y progresse à la vitesse de la lumière. Un engouement porté aussi bien par le secteur privé que par l'action publique.
