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Élections régionales : "Claude Bartolone, c'est à tous les coups on gagne", analyse Alba Ventura

REPLAY / ÉDITO - À gauche, on emploie les grands moyens pour tenter de conserver la région Île-de-France. Pas sûr que le message envoyé aux électeurs soit vraiment fameux, estime la journaliste.

Alba Ventura

Crédit : Alba Ventura

Élections régionales : "Claude Bartolone, c'est à tous les coups on gagne", analyse Alba Ventura

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Alba Ventura

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À son tour, le Premier ministre Manuel Valls a apporté jeudi 7 mai son soutien à Claude Bartolone. Le président de l'Assemblée nationale s'est déclaré "disponible" pour mener la bataille des régionales en Île-de-France. 

Ils sont quand même incroyables ces socialistes ! Ils laissent s'organiser une primaire (la date a été fixée au 28 mai) entre un Jean-Paul Huchon, actuel patron de la région (depuis dix-sept ans d'ailleurs) que tout le monde décrit comme usé, et une Marie-Pierre de la Gontrie (qui n'est autre que sa vice-présidente), décrite comme plus parisienne que régionale et dont certains imaginaient déjà, pour la décourager, la recaser à l'occasion d'un remaniement.

On laisse donc penser que cela va se jouer entre ces deux-là. Mais ces deux-là, on n'en veut pas ! Comme l'explique un ministre, "il fallait en finir avec ces deux candidatures surréalistes qui offrent des perspectives modestes de victoire".

Quand Mitterrand l'a repéré

Personne n'en voulait donc. Pas plus François Hollande - celui-là même qui disait "Moi Président, je ne serai pas le chef de la majorité", mais qui a reçu à l'Élysée Claude Bartolone pour l'encourager à y aller -, que Manuel Valls, qui a ménagé les deux concurrents, tout en voyant d'un bon œil une candidature Bartolone à la région, histoire d'éviter qu'il ne vienne roder d'un peu trop près autour de Matignon.

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Bien sûr que Claude Bartolone a le profil. Il est élu de la Seine-Saint-Denis depuis plus de trente-cinq ans. Son fief, c'est Le Pré-Saint-Gervais. Figurez- vous que c'est là que François Mitterrand l'a repéré à la fin des années 70. D'ailleurs, il est toujours très fier de vous raconter cette anecdote.

Ce jour-là, François Mitterrand - qui n'était alors que le patron du PS - est en visite au Pré-Saint-Gervais. Pendant qu'il est attablé au restaurant, la CGT a décidé de donner de la voix à l'extérieur. "Barto" est sorti, et le calme est revenu. François Mitterrand lui a demandé : "Mais que leur avez-vous dit ?" Et Claude Bartolone, du haut de ses 26 ans, de répondre : "Je leur ai dit que vous alliez venir les voir".

L'initiative a soufflé le futur président de la République, qui lui a promis de venir le soutenir dès qu'il se présenterait à une élection. Et il l'a fait. C'est sans doute ce qui vaut aujourd'hui à Claude Bartolone d'être vu comme quelqu'un de très malin, très habile, toujours dans les bons coups.

Marché avec l'Élysée

Le problème, c'est qu'il y a une grosse incertitude pour garder la région à gauche. Pour le moment c'est "plutôt mal emmanché", comme le dit un ministre. "On a une très bonne candidate en face" : c'est l'UMP Valérie Pécresse. De plus, la gauche ne part pas unie : les Verts et les communistes font bande à part. Mais "Barto", apparemment, c'était le seul moyen d'éviter le naufrage à moins de dix-huit mois de la présidentielle.

S'il perd, il restera président de l'Assemblée nationale. C'est le marché qui a été conclu avec l'Élysée. Récapitulons : s'il perd il retrouve son rôle de troisième personnage de l'État ; s'il gagne, il ira donc à la région.

C'est ceinture et bretelles, plus le parachute en or

Alba Ventura

En clair, au pire il garde son fauteuil de président de l'Assemblée pour au moins deux ans ; au mieux il devient président pour six ans de la région la plus puissante de France. C'est ceinture et bretelles, plus le parachute en or. Claude Bartolone, c'est à tous les coups on gagne.

Pour quelqu'un qui a beaucoup plaidé pour l'exemplarité en politique, on ne peut pas dire que ce soit un exemple fameux.

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