"Nous sommes tous l'Île-de-France" a proclamé à plusieurs reprises Claude Bartolone lors du lancement ce mardi soir 16 juin à Créteil de sa campagne pour les élections régionales de décembre pour lequel quelques 1.700 personnes avaient fait le déplacement. Un meeting que le président de l'Assemblée a voulu placer sous le signe du rassemblement alors que le Parti socialiste s'écharpe depuis des mois.
Signe de cet œcuménisme, Claude Bartolone était arrivé au Palais des sports
accompagné d'Anne Hidalgo, et du président de la région Île-de-France
Jean-Paul Huchon, poussé vers la sortie par une partie de son camp après trois mandats, dont
la maire de Paris. Également à ses côtés, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe
Cambadélis, mais aussi des représentants des frondeurs (Jérôme Guedj) ou
de la motion B, minoritaire (François Kalfon). "Ce n'est pas neutre après l'épisode du 49.3", glissait son entourage à la presse.
L'ancien président du conseil général de Seine-Saint-Denis a également joué la carte du rassemblement des différentes composantes sociales et territoriales de la région. Un mot pour les Franciliens issus de l'immigration, et les migrants "victimes de la guerre et des persécutions", un autre pour les "classes moyennes", une phrase pour tous les citoyens "quel que soit (leur) être sentimental et sexuel"... Claude Bartolone a veillé à n'oublier personne, et surtout pas la Grande Couronne, où le PS a subi une lourde défaite lors des départementales de mars, perdant la Seine-et-Marne et l'Essonne.
Promettant une "Île-de-France humaine", il a brossé à larges traits les trois "grandes causes" qui constitueront l'armature de son programme : la qualité de vie (transports, logement, "droit à la nature"), la jeunesse, la vitalité. Dans le domaine stratégique des transports, le candidat a consacré un long développement à la sécurité des femmes, qui ne doivent pas être victimes d'un "apartheid sexuel" qui les condamnerait à "disparaître de l'espace public". Il a aussi promis d'être attentif au volet routier car "il reste des Franciliens qui (...) n’auront d’autre choix que la voiture". Il s'est aussi fait le chantre d'une "révolution écologique". "La politique de la région sera (...) d’inspiration social-écologique (...) Parce qu’on peut vivre avec 4% de déficit budgétaire, pas avec 4 degrés de plus". Il a également annoncé une campagne "participative", et le lancement le 1er juillet d'un "tour du projet" qui le conduira "à la rencontre des Franciliens", avant la présentation de son projet "à l'automne".
Il s'est engagé à présenter des listes "rajeunies, ouvertes, de toutes
les couleurs de l'Ile-de-France". "La moitié de nos listes seront
conduites par des femmes", a-t-il affirmé devant une Anne Hidalgo tout
sourire. Elle-même avait appliqué ce principe à ses listes
d'arrondissement pour les municipales de 2014.
Il s'est en revanche peu attardé sur le projet de son adversaire des Républicains Valérie Pécresse, la renvoyant à ses attaches partisanes. "L’Île-de-France a rendez-vous en décembre pour dire non à ces idées-là. Non à cette conception de la société, fracturée, atomisée. Non à ce mélange de conservatisme et de cynisme. Parce que tout cela porte un nom : le sarkozysme. Et quel que soit le nom et le logo derrière lesquels il se cache, non merci, on a déjà donné", a-t-il lancé.
"C'était un vrai discours de gauche, avec une vraie énergie. On est toujours très réconforté par les parcours républicains", a commenté auprès de la presse Marie-Pierre de La Gontrie, porte-parole de la campagne.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte