Emmanuel Macron n’ira pas saluer les joueurs sur la pelouse samedi soir pour la finale de la coupe de France de football. Il a pris sa décision ce jeudi et a renoncé, pourtant il était bien rôdé à l’exercice et ça n’a jamais été simple. 2017 : Angers-PSG, Emmanuel Macron à peine élu, sifflé par des supporters parisiens. 2018 : Les Herbiers-PSG, Emmanuel Macron hué à son entrée sur la pelouse. 2019 : Rennes-PSG, des chants anti-Macron dans les tribunes. 2020 PSG-Saint-Étienne, pas de sifflets… mais que se passe-t-il ? Nous sommes alors en plein Covid, et il n’y a que 4.000 spectateurs masquées dans les tribunes du Stade de France.
Les sifflets au président, c’est presque comme la ola, ça fait partie du folklore, c’est devenu habituel. Il faut se rappeler qu’à la fin de leurs mandats, Nicolas Sarkozy et François Hollande également ne se risquaient plus à descendre sur la pelouse pour éviter la bronca et c’est ça qui doit faire le plus mal à l’ego présidentiel, c’est se dire qu’on n’est pas si différent de ses prédécesseurs.
S’il y était allé, les oppositions auraient parlé de provocation dans le contexte, là elles parleront de dérobade. De ce point de vue là, ça ne change pas grand chose. Pour le reste, en évitant les gros plans sur l’écran géant et le protocole d’avant-match, ça devrait permettre au public de se concentrer un peu plus sur la finale et un peu moins sur la réforme.
30.000 cartons rouges et 10.000 sifflets vont être distribués en dehors du stade par les organisations syndicales, c’est clair que ça perd un peu en spontanéité. Des "casserolades", qui rythment la vie du gouvernement depuis quelque temps, sont, elles aussi, organisées en amont. Mais enfin là, personne n’est obligé de s’en servir, de ces sifflets, et puis avec en face 3.000 forces de l’ordre et 1.500 stadiers, ça devrait aller.
Le fait est qu’il y a de la colère, toujours, de l’incompréhension après la réforme des retraites et qu’au milieu d’un chaudron de 80.000 personnes, elle va s’exprimer. La seule chose qu’on n'a pas envie de voir, ça serait des envahissements de terrain, des violences, des coupures d’électricité dans le stade, quelque chose qui viendrait vraiment gâcher la soirée, quelque chose qui empêcherait les joueurs, quelque chose qui prendrait le pas sur ce que doit rester une finale de coupe, c’est-à-dire un match de foot entre deux villes.
Que le président soit sur la pelouse ou en tribunes, la réforme des retraites sera toujours en travers de la gorge de millions de Français, avant comme après match. Mais samedi c’est n’est pas une manif, c’est une finale et tout sera oublié au premier ballon qui arrivera dans la surface.
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