Le député UMP Henri Guaino a demandé dimanche 9 mars à François Hollande de saisir le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour dire si la mise sur écoute par des juges de Nicolas Sarkozy est "conforme à l'éthique". L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a estimé sur France 24-France Inter-Le Parisien que la mise sur écoute depuis un an par des magistrats de l'ancien chef de l'Etat était "plus que choquante (...) d'une extrême gravité".
L'ancien président de la République, placé sur écoutes par la justice, est soupçonné de trafic d'influence et de violation du secret de l'instruction. Selon une source proche du dossier, il aurait parlé avec son avocat de la possibilité de solliciter un magistrat de la Cour de cassation pour se renseigner sur une procédure en cours sur une autre affaire dans laquelle est cité Nicolas Sarkozy.
Selon lui, "un juge a décidé de mettre sur écoute un personnage central de la vie politique française". "Ça veut dire que pendant un an, tous ses interlocuteurs ont été écoutés, enregistrés, fichés, c'est comme si on avait mis sur écoute toute l'opposition", s'est-il emporté dans l'émission "Tous politiques". "C'est un abus de pouvoir, on ne peut pas écouter les gens à tort et à travers", a-t-il fustigé, affirmant qu'un des juges qui ont ordonné ce placement sur écoute est "celui qui a initié l'appel des 82 magistrats contre la politique de Nicolas Sarkozy en 2012".
Le ministre de l'Économie Pierre Moscovici a estimé quant à lui dimanche que les soupçons de trafic d'influence qui pèsent sur Nicolas Sarkozy sont des faits extrêmement graves, s'ils sont avérés. Interrogé sur BFMTV, le ministre s'est montré prudent dans ses réponses au nom du devoir de réserve et de sa confiance dans la justice mais répété que "si ces faits étaient avérés, il y aurait alors des choses extrêmement graves qui se seraient passées".
"Ce qui m'a étonné est que Nicolas Sarkozy ait laissé pénétrer dans son intimité un homme aussi étrange, aussi sulfureux" que Patrick Buisson, a-t-il expliqué, donnant lieu du coup à "une étrange situation, un étrange pouvoir, une étrange gouvernance". Il a reconnu que Nicolas Sarkozy avait été "victime" de Patrick Buisson, qui l'a enregistré à son insu, "car il a été trahi par un homme à qui il n'aurait jamais dû faire confiance". Mais "les Français sont victimes, car ils ont supporté ces ambiguïtés, parce qu'ils ont payé les contrats de Patrick Buisson", a ajouté le ministre qui, citant en substance Machiavel, a rappelé que "c'est par les gens qui l'entourent qu'on juge l'esprit et la prudence du prince".
Il estime enfin que "les Français ne devraient logiquement pas souhaiter le retour de Nicolas Sarkozy en politique".
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