"Sa démission devenait inévitable compte tenu de la pression, des tensions et du contexte". Satisfaite du départ de Jean-François Copé de la présidence de l'UMP, Rachida Dati l'est tout autant de son attitude. "Il a pris la bonne décision, avec beaucoup de dignité. Il est parti sans amertume", estime-t-elle.
Considérant, à l'instar de François Hollande, que l'affaire Bygmalion constitue "une faute", l'eurodéputée UMP déplore "l'image que l'on donne aux militants et aux Français". Si elle "a tendance à croire" Jean-François Copé, qui affirme qu'il ignorait tout de ce montage frauduleux, Rachida Dati considère que l'ampleur supposée de la fraude (plus de dix millions d'euros) amène des interrogations.
Selon elle, "Bygmalion est l'apogée de l'apogée" des fractures qu'a connu l'UMP depuis la défaite de Nicolas Sarkozy. "Le combat Copé/Fillon a généré des haines, cite-t-elle en exemple. Ce n'est pas digne". Une situation qui aurait dû mener, d'après elle, à la nomination de personnalités différentes à la tête du parti.
"J'aurais préféré des personnalités neutres, qui n'ont pas été complices de ces haines", explique-t-elle. Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin géreront les affaires courantes de l'opposition jusqu'au congrès du mois d'octobre.
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