La CGT vient de perdre l'une de ses plus emblématiques figures. Luttant depuis plusieurs années contre la maladie, Georges Séguy s'est éteint samedi 13 août. Celui qui a été le secrétaire général de la CGT entre 1967 et 1982 était devenu un véritable leader de l'extrême gauche alors que son syndicat pleure "un dirigeant qui a compté, qui compte et comptera encore longtemps", selon les propos tenus par Philippe Martinez, actuel numéro un de la CGT, au micro de RTL.
Ce dernier a notamment rendu un hommage appuyé à l'ancien leader du syndicat. "Il avait cette volonté d'une CGT offensive, combative, mais à l'écoute aussi des travailleurs et qui sait mener des grèves". L'actuel secrétaire général de la CGT n'est pas le seul à avoir rendu hommage à ce pionnier du syndicalisme français alors que Pierre Laurent ou encore Manuel Valls qui a évoqué une "figure des luttes sociales dans notre pays".
Mais Georges Séguy ne sera pas seulement une figure du syndicalisme mais également de la résistance. Né le 16 mars 1927 à Toulouse dans une famille ouvrière, Georges Séguy, ouvrier typographe, s'engage à 16 ans dans les rangs des Francs tireurs partisans (FTP) de la Résistance. Arrêté par la Gestapo, il est déporté en février 1944 au camp de Mauthausen (Autriche), où il passe quinze mois. Un épisode fondateur dans sa vie de militant acharné. "C'est dans le syndicalisme que j’ai le mieux exprimé mon attachement à la liberté", racontera-t-il plus tard.
Après la Seconde Guerre mondiale, Georges Séguy le toulousain arrive à Paris et devient le plus jeune permanent de la CGT. Il gravit alors tous les échelons rapidement : secrétaire général de la fédération des cheminots (1961), membre du bureau confédéral de la CGT (1965), avant de succéder en 1967, à l'âge de 40 ans, à Benoît Frachon à la tête de la CGT. C'est lui qui mène pour son syndicat les négociations de Grenelle en mai 1968, avant de devenir l'adversaire principal sur le terrain syndical des gouvernements de la Ve République.
Pendant plus de 15 ans, il restera à la tête du syndicat avant de céder sa place à Henri Krasucki en 1982. Hors de question cependant de prendre une retraite paisible pourtant amplement mérité. Ce dernier demeure actif. Il crée "L'appel des cent", un mouvement pacifiste proche du PC, préside l'Institut d'histoire sociale de la CGT, et organise en 1995 un colloque pour le centenaire de la centrale syndicale.
Après quelques années de silence, Georges Séguy prendra une nouvelle fois la parole en décembre 2014 pour exhorter ses camarades à "préserver la cohésion de la CGT". Le syndicat est alors pris dans la tempête causée par les révélations sur le train de vie de son lointain successeur Thierry Lepaon, finalement poussé à la démission.
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