En charge du dossier Corse, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, n'a pas exclu jeudi 11 janvier qu'il y ait une référence explicite à la Corse dans le cadre d'une réforme de la Constitution, lors de l'émission Questions d'info LCP-Franceinfo-Le Monde-AFP.
À la question : "Symboliquement, est-ce que vous accepteriez qu'il y ait une référence à la Corse dans la Constitution ?", Jacqueline Gourault a répondu : "On verra !". "Il faut discuter sur les souhaits de ceux qui sont en face de nous et voir quelles sont leur volonté de dialogue, leur volonté d'être reconnus par la Constitution", a poursuivi l'ancienne vice-présidente du Sénat.
La ministre a ajouté : "Ce que l'on veut, le droit à la différenciation, c'est, au fond, reconnaître la spécificité des territoires et être capables d'admettre que l'on applique de façon différente les règlements d'une loi qui a été votée" pour tous, a précisé la ministre auprès de Gérard Collomb. La France "reste une et indivisible, mais sa richesse c'est sa diversité", a martelé cette proche de François Bayrou.
Interrogée sur la reconnaissance de la langue corse, la ministre a réaffirmé l'opposition de l'exécutif à la co-officialité avec le français, revendiquée par les élus nationalistes. "Il n'y a qu'un peuple, c'est le peuple français et il n'y a qu'une langue", a-t-elle insisté, tout en soulignant que "la langue corse est un patrimoine" et que "les habitants de la Corse aiment leur langue". "Il faut les aider, nous les aidons déjà", a-t-elle déclaré.
Il est en outre "possible", a-t-elle redit, que certains prisonniers corses "puissent être rapatriés", "au cas par cas", en fonction de "la durée de la peine" à purger et du "comportement pendant la détention". Parmi la dizaine de prisonniers concernés figure Yvan Colonna, reconnu coupable de l'assassinat en 1998 du préfet Claude Erignac. "Vous imaginez bien que l'assassin du préfet Erignac est quelqu'un qui symbolise autre chose que d'autres qui sont emprisonnés sur le continent", a souligné Jacqueline Gourault.
La ministre accompagnera Emmanuel Macron en Corse, le 6 février, pour l'hommage à la mémoire du préfet, 20 ans après son assassinat. Le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a annoncé qu'il ne participerait pas à cette commémoration. "Il est libre de faire ce qu'il veut", a réagi la ministre, précisant que le président du conseil exécutif, Gilles Simeoni, a, lui, "l'habitude d'y participer".
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