La confusion règne au sein de la CGT. Empêtrée dans la crise, le syndicat n'a toujours pas de secrétaire général, après le rejet mardi 14 janvier de la liste de direction présentée par Philippe Martinez, qui comptait plusieurs proches du sortant Thierry Lepaon. Le "parlement" de la CGT l'a chargé de présenter d'ici un mois une nouvelle équipe.
Le numéro un de la fédération de la métallurgie et l'équipe qu'il avait présentée n'ont pas obtenu les deux tiers de mandats nécessaires. Sur les 701 voix disponibles, 57,5% ont voté pour, 41,6% contre et 1% se sont abstenus.
Cette liste comprenait de nombreux proches de Thierry Lepaon, contraint à la démission mercredi dernier après les révélations sur son train de vie, qui avaient suscité la colère des militants et des cadres. Les membres du Comité confédéral national (CCN), composé de 33 fédérations et 96 unions départementales, étaient réunis toute la journée à huis clos au siège de la centrale à Montreuil, près de Paris.
Ils ont "confié à Philippe Martinez, pressenti pour être le futur secrétaire général de la CGT, le pilotage d'un collectif chargé de présenter une nouvelle proposition de bureau confédéral lors de la prochaine réunion du CCN les 3 et 4 février", indique la CGT dans un communiqué.
Par ailleurs, le CCN a exclu la tenue d'un Congrès extraordinaire pour dénouer la crise, une solution réclamée par quelques fédérations. Le "parlement" a décidé de "tenir le prochain congrès de la CGT à la date prévue, au printemps 2016".
Philippe Martinez, ancien de Renault Boulogne-Billancourt, la cinquantaine, dirige depuis 2008 la Fédération des métaux (la troisième de la CGT).
Le vote du CCN est un nouveau camouflet pour Thierry Lepaon. Après sa démission du poste de numéro un, il était resté membre de la commission exécutive, direction élargie, et avait gardé la main sur le choix de son successeur et de son équipe, au grand dam d'une partie de l'organisation.
L'intrusion de Thierry Lepaon dans le processus de désignation et la présence de ses soutiens dans l'équipe proposée ont desservi le métallurgiste qui, pourtant, avait lui-même pris position pour la démission de Thierry Lepaon.
"Malgré le chantage au chaos, le CCN a eu la lucidité de rejeter une proposition qui n'était pas de nature à rassembler la CGT", a estimé une source interne. Selon elle, Philippe Martinez devra "ouvrir largement son équipe à ceux qui ont agi pour arrêter la dérive" de Thierry Lepaon et "ne pas composer" avec ses proches.
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