Budget de la Défense : des soldats "mis en danger" par les coupes budgétaires, considère le général Desportes

"Cela fait trente ans que le budget de l'armée diminue". Selon le général Vincent Desportes, ancien gradé de division dans l'armée de terre et directeur de l'école de guerre, de nouvelles coupes budgétaires de la Défense ne sont pas envisageables.

Alors que se tient un conseil de la Défense, ce 2 juin à 14h30, le général Desportes a redit sa confiance en François Hollande, qui a affirmé "par trois fois" qu'il ne toucherait pas au budget de l'armée malgré la volonté de Bercy "de rogner" sur les dépenses.

Une armée "paupérisée"

"Nous avons une armée paupérisée (...) L'âge moyen de nos hélicoptères est de trente ans, nos véhicules blindés en ont quarante (...) On ne peut pas échapper au renouvellement du matériel : nos soldats sont mis en danger en partant en guerre avec du matériel non-rénové", estime-t-il.

Selon Vincent Desportes, l'armée française, qui reste "une bonne armée", ne s'entraînerait pas assez du fait de son manque de moyens. "Il y a une parfaite inadéquation entre nos engagements (Libye, Mali, Centrafrique, etc) et le démantèlement de notre outil militaire", estime-t-il. 

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Soulignant le risque d'avoir une armée trop faible, Vincent Desportes prévient : "On casse une défense d'un coup de crayon et il faut des années pour la reconstruire".

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