Benoît Hamon : "La trace de ce quinquennat doit aussi être le progrès social"

Le Président ne changera pas de politique. Benoît Hamon semble s'y être résolu. Lors d'une interview à Challenges, François Hollande a précisé qu'il maintiendrait son cap, quels que soient les résultats. Une décision "logique" pour l'ancien ministre de l'Éducation, présent lors de cette rencontre. "On a demandé beaucoup d'efforts aux Français. Ils se sont serrés la ceinture et si au bout de deux ans et demi, on explique que l'on s'est trompé et que l"on change, cela relèverait un manque de sérieux et une perte de crédibilité", a annoncé Benoît Hamon. 

Terminer le quinquennat avec une politique plus sociale

À la pointe des revendications des frondeurs socialistes, Benoît Hamon ne désespère pas pour autant de voir le Président teinter sa politique d'un vernis plus social. A fortiori après les élections départementales qui devraient voir la gauche subir une nouvelle défaite. "Il faut tenir compte de ce qui va se passer aux départementales et faire en sorte déjà que ces élections se passent bien. Mais il y a une demande de pouvoir d'achat, d'emploi, de cohésion sociale et d'égalité... Il faudra y répondre de manière que la trace de ce quinquennat soit aussi du progrès social. Des progrès tangibles auxquels on associe le nom de François Hollande et de l'ensemble de la gauche". 

Il faut faire la démonstration que l'action politique peut faire bouger les lignes

Benoît Hamon

Le député des Yvelines a donc porté son message sur les questions sociales. "Aujourd'hui, on parle beaucoup de République mais beaucoup de Français font davantage l'expérience de la discrimination, de la relégation, de l'inégalité qu'ils ne font l'expérience du vivre-ensemble et de l'égalité. Benoît Hamon veut donc aller "au-delà" de ce qui a été fait jusqu'à présent, notamment à l'heure où le Front national ne cesse d'être en première ligne. "Il y a le sentiment que nous sommes impuissants et résignés. Il faut faire la démonstration que l'action politique peut faire bouger les lignes. C'est sur ce terrain-là que je me suis exprimé avec le président de la République".