Benoît Hamon n'en démordra pas. Invité de France Inter ce mardi 17 février, l'ancien ministre PS a répété à quelques heures du vote de l'Assemblée son hostilité à la loi Macron, addition selon lui de "mesures extrêmement utiles" et d'autres "problématiques" comme celles sur le travail dominical, et assuré une nouvelle fois qu'il voterait contre "en conscience".
"En conscience, j'ai accepté d'être au gouvernement, notamment celui de Manuel Valls, parce que je croyais qu'il fallait restaurer l'autorité de la puissance publique. Je l'ai quitté parce que j'avais un désaccord sur les questions économiques. Je me suis abstenu sur le budget parce que je pensais que nous prenions le risque justement de diminuer la capacité de l'État à pouvoir réguler l'ordre économique. Pour la même raison, en conviction, aujourd'hui je vote contre la loi Macron", a déclaré le député des Yvelines sur la radio publique.
Je n'ai jamais douté que le Premier ministre avait des convictions et je n'appelle pas ces convictions des postures. Donc je lui demande de faire pareil
Benoît Hamon
"Ce texte fait co-exister des mesures extrêmement utiles de lutte contre la rente et de mesures que je crois beaucoup plus problématiques qui vont réduire les capacité de la puissance publique à jouer son rôle et à exercer son autorité dans l'ordre économique et social en particulier sur l'extension des exceptions au repos dominical", a argumenté l'ancien ministre de l'Éducation, qui a quitté le gouvernement de Manuel Valls en août.
"Je n'ai jamais douté que le Premier ministre avait des convictions et je n'appelle pas ces convictions des postures. Donc je lui demande de faire pareil", a rétorqué Benoît Hamon au Premier ministre, qui l'a appelé lundi à "sortir des postures" et à voter ce texte.
Au sujet du travail dominical, "beaucoup de Français seront contents de travailler le dimanche par nécessite, parce qu'ils en ont besoin. Mais certains d'entre eux pourraient ne pas gagner beaucoup plus le dimanche que ce qu'ils gagnent le jeudi. Un accord est obligatoire mais il n'y a pas de seuil, de plancher de majoration de l'heure travaillée le dimanche" comme le proposait le député des Yvelines.
Autre mesure critiquée, "nous allons accorder des avantages fiscaux aux cadres dirigeants des entreprises qui bénéficient de distribution d'actions gratuites. Le coût : 500 millions d'euros. À un moment où les entreprises du CAC 40 viennent de distribuer un record de dividendes, 56 milliards d'euros, ce qui nous ramène au niveau de 2007, pour elles la crise est effacée. Cette mesure était-elle urgente? Je ne le crois pas".
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