Avec Emmanuel Macron, l'entrepreneur Marc Simoncini croit en l'émergence d'un "projet cohérent"

C'est depuis sa ville natale d'Amiens (Somme) qu'Emmanuel Macron a lancé hier soir, mercredi 6 avril, son mouvement politique : "En Marche". Il décrit sa structure comme étant au-dessus des frontières entre la gauche et la droite. "En Marche" se veut un laboratoire d'"idées neuves" pour la France. Une démarche qui a tout le soutien de Marc Simoncini. "On voit bien que les gens sont complétement perdus, que plus personne ne fait confiance à la classe politique", remarque le chef d'entreprise.

Celui qui a fondé Meetic au début des années 2000 mise sur "En Marche" pour voir proposer des idées nouvelles et voir apparaître un "projet cohérent" susceptible d'engager des réformes et que ces dernières soient acceptées. "En tant qu'entrepreneur, j'ai des idées pour améliorer l'investissement en France, la vie dans les petites entreprises. Elles vont être débattues, mises sur la table. Des réformes de bon sens devraient émerger", explique-t-il.

Un ministre très populaire

Le projet d'Emmanuel Macron rappelle celui qu'ambitionnait Nicolas Sarkozy en 2007. La tentative ne fut pas concluante. " Peut-être que ça a été fait et mal fait, mais ce n'est pas pour ça qu'il ne faut pas le refaire en s'y prenant de manière complément différente", poursuit Marc Simoncini.

La classe politique actuelle est devenue incompréhensible aux yeux de l'entrepreneur, qui milite pour des idées dépassant les tendances droite-gauche : "Le sujet n'est pas de savoir si une réforme est de droite ou de gauche; c'est de savoir si elle marche ou pas". Et si Emmanuel Macron est si populaire - pour 46% des Français, il serait favori s'il se présentait à la primaire de la gauche -, c'est peut-être parce qu'il est "le seul qui dise des choses que les gens comprennent".