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"Arnaud Beltrame, Mireille Knoll : deux visages du courage", décrypte Alba Ventura

ÉDITO - La France rend hommage ce mercredi 28 mars à gendarme Arnaud Beltrame, tué lors des attaques jihadistes dans l'Aude, et à Mireille Knoll, une octogénaire victime d'un "homicide volontaire" à caractère antisémite.

Le gendarme Arnaud Beltrame et Mireille Knoll
Le gendarme Arnaud Beltrame et Mireille Knoll
Crédit : AFP
"Arnaud Beltrame, Mireille Knoll : deux visages du courage", décrypte Alba Ventura
00:02:25
"Arnaud Beltrame, Mireille Knoll : deux visages du courage", décrypte Alba Ventura
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Alba Ventura & Loïc Farge

Il y aura deux visages à la "une" ce mercredi 28 mars. D'abord celui du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, dont un hommage sera rendu aux Invalides en fin de matinée. Ensuite celui de Mireille Knoll, cette octogénaire tuée chez elle parce qu'elle était juive, et dont la mémoire sera saluée à l'occasion d'une marche blanche en fin de journée à Paris.

Symboliquement, ce sont deux tragédies qui se ressemblent. Parce que ce sont deux victimes de l'intolérance, deux victimes de la barbarie. Ce sont deux visages du courage aussi. Arnaud Beltrame, c'est cet homme qui a donné sa vie pour en sauver une autre. Mireille Knoll, c'est cette femme qui a risqué sa vie dès son plus jeune âge en échappant à la rafle du Vel d'Hiv.

D'un côté, ce gendarme pour qui la patrie passait avant sa famille et qui a péri face à l'islamisme radical. De l'autre côté, une grand-mère rescapée de la Shoah, qui n'aspirait qu'à vivre en paix, au crépuscule de son existence, et à qui on a enlevé sauvagement la vie au motif d'antisémitisme, comme l'a dit la justice.

Le pays, la France avec un grand "F"

Quand on pense à Arnaud, on pense à tous ces policiers, ces militaires, ces forces de l'ordre, tombés à Toulouse, à Montauban, à Châtillon, à Magnanville, sur les Champs-Élysées ou devant Charlie Hebdo.

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Quand on pense à Mireille, on pense à Sarah, à Ilan, à Jonathan et ses enfants, à Myriam, aux victimes de l'Hyper Casher, ou encore de Livry-Gargan et de Bondy. Et bien sûr j'en oublie. Et bien sûr l'on pense aussi à toutes les autres victimes de la haine.

Ce qu'il y a de commun à ces deux visages, qui ont été tués le même jour, vendredi 23 mars, c'est qu'ils incarnent une certaine idée de ce pays, une certaine idée de la France. Leur pays c'était la France, avec un grand "F".

Lui, au service de la France, qui s'est toujours battu pour la France. Elle, qui a choisi de rester en France, alors qu'elle aurait pu avoir la tentation d'aller vivre en Israël comme une partie de sa famille. Mais elle est restée ici, parce que la France c'était son pays.

Une question de "communauté nationale"

Ce n'était pas une juive et un catho. C'étaient deux Français, c'étaient des républicains. Et ce n'est pas une question de communauté. Ou plutôt si : une question de "communauté nationale".

Alors ce qu'ils ont en commun, au moment où l'on va les célébrer, c'est que leur destin parle plus fort que toutes les polémiques, toutes les surenchères ou tous les mots vides qu'on a pu entendre sur le "vivre ensemble". Ils méritent mieux que ça.

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