De l'aveu d'un député aux cernes plus profondes qu'à l'habitude, l'ambiance était "pourrie" ce 30 avril à l'Assemblée nationale. Au lendemain de l'approbation du programme de stabilité par les parlementaires, le traditionnel déjeuner du mercredi, avec une vingtaine de députés réunis autour de claude Bartolone a été tendu.
Thierry Mandon confirme le malaise. "Il y a une dizaine de jours, on votait la confiance au gouvernement. Dix jours après, le gouvernement nous dit voila comment je vais m'y prendre et quarante personnes s'évanouissent dans la nature. Donc oui, un certain nombre de personnes ont du mal à l'accepter", indique le député de l'Essonne.
41 députés socialistes se sont abstenus mardi, montrant clairement leur opposition au plan d'économies de Manuel Valls. Pourtant, en Conseil des ministres, François Hollande a n'a pas hésité à parler de succès ce matin. Un triomphalisme qui irrite l'abstentionniste Arnaud Leroy, qui a le sentiment que le Président n'a pas entendu le message des parlementaires frondeurs.
"Il nous entendra. Je pense qu'il y a une relation qui va se construire sur ce qu'il s'est passé hier. Le Premier ministre l'a très bien compris. Il y a une pression très forte", confie le député des Français de l'étranger.
Eduardo Rihan Cypel confirme lui aussi les pressions, voire les menaces juste avant le vote. Mais il se félicite de cette nouvelle façon de gouverner. "Ça a été un peu turbulent voire un peu violent. Il y a eu des dialogues musclés. Mais c'est un dialogue. Il n'y a pas d'autre alternative", insiste le député de Seine-et-Marne.
Une certitude : le dialogue sera plus âpre pour les textes à venir. Un sentiment partagé par une grande partie des parlementaires, où personne ne se risque à parler de scission. En tout cas, pour l'instant.
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