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Alstom : Hollande, à la barre, revendique haut et fort l'intervention de l'Etat

François Hollande est monté au créneau sur le dossier Alstom, revendiquant l'intervention de l'Etat.

François Hollande, le 29 avril 2014, à Paris. (archives)
Crédit : YOAN VALAT / POOL / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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François Hollande est monté en première ligne ce lundi pour revendiquer haut et fort l'intervention de l'Etat dans le dossier Alstom et piloter depuis l'Elysée les discussions avec les prétendants au rachat de la branche énergie du groupe, l'Américain General Electric et l'Allemand Siemens.

Alstom doit prendre son temps, selon le gouvernement

Le chef de l'Etat a reçu ce lundi en fin de journée le PDG de Siemens, Joe Kaeser, puis Martin Bouygues, l'actionnaire de référence d'Alstom avec 29,4% du capital. Siemens devrait confirmer ce mardi son offre pour une reprise partielle d'Alstom, a indiqué à l'issue de l'entretien entre Hollande et Kaeser selon une source proche du dossier.

Tard dans la soirée ce lundi, Siemens a publié un communiqué qualifiant "l'échange" de son patron avec le président français François Hollande de "très ouvert, confiant et amical". "Après cette rencontre, Siemens se réunira pour décider s'il fait une offre sur Alstom et en quoi elle va consister", a écrit le groupe allemand dans son communiqué. Le gouvernement estime qu'Alstom doit disposer du temps nécessaire, c'est à dire au delà de mercredi, pour examiner toutes les offres, selon cette source. 

Berlin plaide pour un rapprochement avec Siemens

Alors que le temps presse, François Hollande a joint le geste à la parole, recevant ce lundi les protagonistes du dossier à l'Elysée, à l'exception notable de celui d'Alstom, Patrick Kron. Premier reçu dans la matinée, le PDG du groupe américain General Electric, Jeffrey Immelt, est ressorti après une heure d'entretien, évoquant "un dialogue ouvert, amical et constructif".

Tout reste à faire cependant pour les uns comme pour les autres. General Electric a apporté les premières réponses mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir, a observé une source proche du dossier à Paris à l'issue de l'entretien entre le patron du puissant groupe américain et François Hollande. A Berlin, le ministère allemand de l'Economie a plaidé ouvertement lundi pour un rapprochement Alstom/Siemens qui constituerait selon lui une "grande chance et un gros potentiel" pour les politiques industrielles allemande et française.

"Les entreprises françaises ne sont pas des proies"

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Le gouvernement, a martelé Arnaud Montebourg ce lundi, "refuse le fait accompli", à savoir "qu'Alstom, en trois jours, décide de vendre 75% d'un fleuron national dans le dos de ses salariés, dans le dos du gouvernement, dans le dos de la plupart de ses administrateurs et de ses cadres dirigeants".

"Les entreprises françaises ne sont pas des proies, en revanche nous sommes disponibles pour nouer des alliances qui nous permettent de nous armer dans la mondialisation", a-t-il fait valoir, laissant entendre qu'il était favorable à un rapprochement d'Alstom avec Siemens même si Patrick Kron y est viscéralement opposé.

"Airbus de l'énergie"

Selon le commissaire européen au Marché intérieur et aux Services, Michel Barnier, le gouvernement français peut certes se montrer "pro-actif" dans ce dossier mais sans s'ériger en arbitre. Le projet - non formalisé - de GE, qui compte 305.000 salariés dans le monde et affiche 146 milliards de dollars de chiffre d'affaires, prévoit le rachat de l'activité énergie d'Alstom (équipements pour centrales thermiques, énergies renouvelables...) qui représentent plus de 70% de l'activité du groupe et 14 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

Dans une proposition préliminaire, que l'AFP a consultée mais qui n'a pas été confirmée par Siemens, le conglomérat industriel allemand a proposé à Alstom de lui racheter ses activités énergie et de lui céder une partie de ses activités ferroviaires. Dans cette hypothèse, deux nouveaux géants européens verraient le jour : l'un, autour de Siemens, spécialisé dans l'énergie, l'autre, autour d'Alstom, dans les transports. François Hollande lui-même a appelé de ses voeux un "Airbus de l'énergie" encore dans les limbes.

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