Alain Juppé l'a répété : il ne fera qu'un mandat s'il est élu à la présidence de la République. Libéré de la quête à la réélection, il compte profiter de son mandat pour réformer la France y compris en prenant des mesures traditionnellement jugées très impopulaires. "Moi je veux dire la vérité aux Français avant l'élection pour recevoir un mandat clair, y compris sur des mesures qui ne seront pas forcément populaires et dont j'espère convaincre les Français qu'elles seront utiles, a lancé le maire de Bordeaux au micro de RTL. C'est exactement le contraire de ce qu'à fait monsieur Hollande."
"En 2012 il voulait terrasser la finance et pas réformer le code du Travail, il n'a pas non plus annoncé l'arrivée de monsieur Macron au gouvernement, a-t-il continué. Moi je veux changer de méthode et si les Français me disent oui et m'élisent, je ne vois pas comment les syndicats pourraient appeler à descendre dans la rue".
Interrogé par Yves Calvi sur un exemple de ces mesures difficiles qu'ils pourraient prendre pendant sa présidence, Alain Juppé a choisi d'évoquer la suppression de l'Impôt de solidarité sur la Fortune (ISF). "C'est une mesure très impopulaire et absolument nécessaire, a prévenu Alain Juppé, parce qu'aujourd'hui l'ISF fait fuir l'argent des Français qui ont de l'argent et qui préfèrent du coup investir à Genève, dans la Silicon Valley ou à Bruxelles. C'est vraiment un catastrophe pour nos jeunes entreprises et même nos entreprises de taille intermédiaire".
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