Au fur et à mesure que les résultats en faveur de François Fillon pour le premier tour de la primaire de la droite et du centre ne cessent d'augmenter, franchissant la barre symbolique des 40%, une rumeur concernant Alain Juppé s'empare des médias. Le maire de Bordeaux compte-t-il se retirer de la campagne et laisser François Fillon représenter Les Républicains à l'élection présidentielle ? Durant la soirée, l'entourage d'Alain Juppé dément l'information. Le candidat prononce toutefois une phrase dans son discours qui montre que cette hypothèse a peut-être été envisagée : "J'ai décidé de continuer le combat pour tous ceux qui croient en moi, pour mes convictions, pour l'idée que je me fais de la France". Que s'est-il donc passé entre l'instant où cette rumeur a été lancée et son intervention post-élection ?
Selon une information de L'Obs, le clan Juppé était divisé à propos de la stratégie à adopter. L'hebdomadaire cite une source dans l'entourage de l'ancien ministre : "Le soutien de Sarkozy à Fillon va aider Juppé à prendre sa décision ou le forcer à renoncer". De son côté, Nathalie Kosciuko-Morizet attend, dans son QG de campagne, l'appel d'Alain Juppé, avant d'annoncer son ralliement au maire de Bordeaux. "Quand il l’appelle, elle comprend que le débat est vif autour d’Alain Juppé et que la question de son retrait figure parmi les hypothèses. Ce dernier lui demande dix minutes avant de revenir vers elle", raconte L'Obs.
C'est finalement l'ancienne ministre qui finira par le rappeler, alors qu'Alain Juppé est en train de préparer son discours pour les médias. La question s'est ainsi posée ce dimanche. Tout comme Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet lâchera une phrase qui lève le mystère sur cette rumeur. "Je n’ai jamais couru après les places, ni après des postes. Au deuxième tour, je soutiendrai Alain Juppé, pour défendre mes idées", expliquait-elle.