La commission exécutive de la CGT se réunit les 6 et 7 janvier pour étudier le cas Lepaon. Le patron de l'organisation syndicale doit répondre des révélations parues dans la presse à propos de son train de vie et des largesses dont il est accusé d'avoir bénéficié.
Cette instance, qui ne peut pas décider de le limoger, pourra toutefois inciter Thierry Lepaon à démissionner si elle n'est pas convaincue par ses explications. Le comité confédéral du 13 janvier prochain aura, lui, la capacité de démettre le patron de la CGT de ses fonctions si elle l'estime nécessaire.
En première position des reproches faits à Thierry Lepaon figurent les coûts exorbitants des travaux et de l'aménagement de son appartement de fonction. Selon Le Canard enchaîné du 29 octobre, la CGT aurait déboursé 139.000 euros, dont 34.000 euros d'ameublement, électroménager et décoration.
En cause, la rapidité des travaux à effectuer et la qualité des matériaux utilisés. Deux exigences de Thierry Lepaon lui-même. Selon Le Parisien de ce 6 janvier, Thierry Lepaon aurait été parfaitement au courant du coût des travaux alors qu'il affirme l'avoir appris "par voie de presse".
Le quotidien pointe également du doigt l'absence "d'une partie des meubles et autres équipements facturés" dans l'appartement de Thierry Lepaon lors de la visite effectuée par les membres de la commission au lendemain des révélations du Canard enchaîné.
L'appartement du bois de Vincennes n'est pas la seule dépense en matière d'immobilier reprochée à Thierry Lepaon. Les 65.000 euros déboursés pour aménager son bureau à Montreuil posent également problème. Selon lui, cette somme est due à la nécessité de "refaire le chauffage et la climatisation". Le patron de la CGT n'aurait, toujours selon lui, découvert le mobilier qu'une fois installé.
Des sources contradictoires affirment pourtant que l'essentiel de cette onéreuse facture serait due au mobilier sur mesure demandé par Thierry Lepaon.
Arrivé à la tête de la CGT en avril 2013 en remplacement de Bernard Thibault, Thierry Lepaon a obtenu une prime de départ de la CGT Basse-Normandie. La commission aurait trouvé une somme de 100.830 euros dans la comptabilité.
Selon Le Parisien, la somme se diviserait entre primes, salaires, cotisations sociales (35.000 euros), indemnités de rupture (60.830 euros) et remboursement de frais de représentation (5.000 euros). Dans son édition du 8 décembre dernier, Marianne évoquait "un complément de retraite" de 31.000 euros, que Thierry Lepaon reconnaît avoir perçu.
Une dernière information du Parisien vient ajouter un nouveau sujet de polémique au cas Lepaon. Le patron de la CGT affirme avoir fait baisser son salaire (5.200 euros net sur 13 mois) dès son arrivée à la tête de l'organisation. Ses bulletins de paie tendent à montrer que cette diminution (à 4.000 euros net) a bien été effectuée mais... à partir de décembre 2014.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.