Affaire Copé : "Tout le monde savait", selon un député UMP

Dans son édition parue ce jeudi 27 février, le magazine Le Point affirme que l'UMP aurait surfacturé des prestations à l'entreprise Bygmalion. Cette agence de communication, qui aurait empoché 8 millions d'euros entre 2010 et 2012, est dirigée par des proches de Jean-François Copé.

"Tout le monde le savait", affirme sur son compte Twitter Lionel Tardy ce jeudi. "C'est pour cette raison que je n'ai pas participé au ", ajoute le député UMP de Haute-Savoie, proche de François Fillon.

Le directeur de cabinet du président de l'UMP Jérôme Lavrilleux a annoncé dans la foulée qu'il portait plainte à titre personnel contre l'élu filloniste de Haute-Savoie après un tweet qu'il juge "diffamatoire".

De son côté, Jean-François Copé a nié ces accusations en bloc. Il a fait savoir qu'il avait l'intention de porter plainte contre Le Point. "C'est absolument immonde", a réagi le président de l'UMP jeudi matin. "C'est extrêmement grave, c'est un tissu de mensonges", a-t-il ajouté.

Invité de RTL le même jour, Alain Juppé a exprimé sa "confiance" au maire de Meaux, "pour faire prévaloir sa bonne foi."

Tardy demande "la transparence"

Questionné par l'AFP sur le sens de son tweet, Lionel Tardy a expliqué que "tout le monde savait, à partir du moment où la campagne présidentielle était confiée à une structure dans la galaxie Copé. (...) Il faut qu'on ait la transparence qu'on n'a pas aujourd'hui, avec de vraies réponses sur tous les frais de l'UMP : qui, à quel prix, avec une mise en concurrence", selon le député.

"Il s'agit de savoir si l'argent de nos adhérents est bien utilisé", a-t-il estimé, évoquant les "coûts stratosphériques de meetings de campagne présidentielle" qui ont empêché l'UMP d'avoir une marge de manœuvre. "S'ils avaient pris un peu plus de précautions, on n'aurait jamais dépassé les plafonds des comptes de campagne".

"Ce qui me gêne, c'est qu'il ait fallu demander une participation financière aux militants" qui ont comblé le trou de 11 millions d'euros creusé par le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, a-t-il ajouté. Pour lui, "le schéma de la présidentielle est toujours en cours à l'UMP entre Copé, Lavrilleux et Bygmalion".