Affaire Bygmalion : Tardy demande la démission de Copé, l'UMP joue la cohésion

"De Gaulle avait eu le courage de démissionner quand il a perdu, mais Copé ne sait pas le faire. Donc on va continuer à se le traîner". C'est en ces mots très durs que le député Lionel Tardy a réagi jeudi 15 mai aux nouvelles révélations sur l'affaire Bygmalion, dans une interview au site Hexagones.

Libération a affirmé jeudi que l'UMP avait facturé des millions d'euros des événements, dont certains semblaient fictifs, à une filiale de la société Bygmalion, agence fondée par un proche de Jean-François Copé. Des révélations qui fragilisent une fois de plus le patron de l'UMP et emportent le parti dans la tempête.

Certains réclament des explications

Jeudi, Valérie Pécresse (UMP) a demandé, en creux, des explications. "Les montants qui sont cités sont très importants", a-t-elle déclaré sur iTélé, avant d'ajouter : "Je suis sûre que Jean-François Copé aura à cœur de clarifier, de donner toutes les explications sur ces dépenses."

"Ce que l'on veut, ce sont les comptes. Ils sont sous scellés mais on ne sait même pas où. S'il n'y a rien à cacher, il n'y a rien à cacher. Que Copé rende tout public !", affirme pour sa part le député filloniste Bernard Debré à L'Express. 

De son côté, le député UMP Pierre Lellouche a "contesté formellement" avoir été associé à une conférence organisée en son nom en mai 2012 et facturée à la filiale événementielle de Bygmalion.

L'UMP temporise

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Mais en dépit du franc-parler de Lionel Tardy, peu de voix au sein de l'UMP s'élèvent ouvertement contre Jean-François Copé. Le parti cherche surtout à temporiser et jouer la cohésion à la veille des européennes. 

"Les militants n'accepteraient pas que nous nous écharpions une nouvelle fois en place publique", affirme un ténor du parti au Figaro. Pourtant, au regard des déclarations en "off" de certains responsables UMP à plusieurs médias comme L'Express, en privé, le malaise semble croissant.