"Nicolas Sarkozy est très mécontent de voir son nom associé à cette curieuse actualité". Brice Hortefeux est formel : l'ancien président de la République n'apprécie pas d'être mêlé à l'affaire Bygmalion, au lendemain des révélations de Jérôme Lavrilleux.
Le directeur de la logistique de la campagne de l'ex-président affirme avoir décidé seul de faire facturer à l'UMP des prestations fournies pas Bygmalion pour éviter un dépassement d'une dizaine de millions d'euros sur les comptes du candidat.
"Il y a deux vérités incontestables, affirme Brice Hortefeux. D'abord, la campagne de Nicolas Sarkozy n'a pas coûté un centime aux Français car il n'a pas bénéficié du remboursement de l'État. Ensuite, ses comptes ont été certifiés par un cabinet d'expertise, par la commission des comptes de campagne et de financement de la vie publique puis par le Conseil constitutionnel, qui a constaté un dépassement de 406.000 euros et n'a pas observé d'anomalie".
Et l'ami de l'ancien chef de l'État d'affirmer que la colère de Nicolas Sarkozy touchait également aux affaires politiques du moment. "Il est très mécontent de la manière dont le pays est géré et très mécontent de mesurer l'affaiblissement de la France que l'on pourra constater dès ce soir au Conseil européen".
L'eurodéputé du Massif central-Centre attend désormais que "la justice fasse son travail", tout en rappelant que, selon Jérôme Lavrilleux, Nicolas Sarkozy n'avait jamais été mis au courant de ces agissements.
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