"Je ne me déroberai pas devant mes responsabilités, bien sûr que j'ai des interrogations par rapport à ce que j'ai lu", a dit le président de l'UMP, Jean-François Copé ce mercredi, alors qu'il existe des soupçons de surfacturations dans son parti.Le responsable politique a par ailleurs précisé qu'il "ne sai(t) pas" si des sommes en cause auraient
pu financer la campagne de Nicolas Sarkozy, en référence à deux articles de presse du 27
février (Le Point) et du 15 mai (Libération), lors de l'émission
"Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP.
"Je ne suis absolument pas au fait dans mes fonctions de président
de la gestion quotidienne de l'UMP dans sa dimension comptable,
jamais", a-t-il affirmé, alors qu'il est la cible d'accusations de
favoritisme au profit d'une société dirigée par des proches, la société
Bygmalion, via sa filiale Event et Cie. Un "rapport sur le sujet" sera présenté "au bureau politique la
semaine prochaine", a-t-il aussi répété, expliquant au passage que les
propositions de loi sur la transparence des partis politiques promises
étaient "prêtes".
Questionné sur le chiffre de 20 millions d'euros réglés à Bygmalion,
M. Copé a dit qu'il "n'avait de réponse". Ont-ils pu "servir" à la
campagne de Nicolas Sarkozy? "Je ne sais pas répondre aujourd'hui",
a-t-il dit. "La question est de savoir ce qu'il en est des flux
financiers entre la campagne présidentielle et le parti", a-t-il
ajouté.
"Je n'accepterai pas les allégations scandaleuses, ignobles qui ont
été faites concernant le fait que j'aurais pu avoir je ne sais quel
trésor de guerre", a-t-il lancé pour se défendre. "Il s'agit de mon
honneur, de mon honnêteté, de mon intégrité", a-t-il ajouté. Interrogé sur le député UMP Lionel Tardy, qui a déploré mardi le "silence assourdissant des dirigeants" de son parti sur l'affaire Bygmalion, M. Copé l'a accusé de "politique politicienne".
"Je regrette
que dans ces moments de campagne électorale, certains ne (puissent) pas
s'empêcher, parce que c'est plus fort qu'eux, d'aller faire des coups",
a-t-il ajouté. Interrogé sur le fait de savoir s'il était convoqué par la police
financière à l'instar du député UMP Pierre Lellouche, il a répondu
"non", jugeant "positif" qu'il y ait une enquête de la justice.
De même, interrogé sur le fait de savoir s'il avait parlé à Bastien
Millot, ancien dirigeant de Bygmalion et proche de lui, pour avoir des
explications, il a répondu "non". Quant à l'hypothèse de jeter l'éponge et de démissionner s'il
s'estimait "victime" de cette affaire, M. Copé a rétorqué: "une victime
qui démissionne, on aura tout vu!".
Filiale de Bygmalion, la société Event&Cie fait l'objet d'une
enquête préliminaire pour faux, abus de biens sociaux et abus de
confiance.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte