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"Ça risque d'être compliqué" : la semaine de cinq jours envisagée pour les enfants divise les maires
La réorganisation de la semaine scolaire, avec l'introduction d'une journée complète le mercredi, suscite des réactions contrastées parmi les maires. Tandis que certains élus s'inquiètent des implications logistiques et financières, d'autres y voient une opportunité d'enrichir l'expérience éducative des enfants.
Des enfants dans une cour d'école
Crédit : Anne-Christine POUJOULAT / AFP
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La convention citoyenne sur les temps de l'enfant a voté dimanche 23 novembre l'adoption de leur rapport composée de 20 propositions remises au gouvernement. Parmi elles, une réorganisation des journées d'école pour mieux équilibrer théorie et pratique. Les maires, eux, sont partagés.
La convention citoyenne propose de réaménager la semaine scolaire avec des journées débutant à 9h et se terminant à 15h30. L'idée est de raccourcir la durée des cours à 45 minutes, permettant ainsi une meilleure concentration des élèves. Les matinées seraient consacrées aux cours théoriques, tandis que les après-midis seraient réservés aux activités pratiques.
Pour compenser la réduction du temps de cours quotidien, la convention suggère de faire du mercredi une journée d'école complète. Cette proposition vise à maintenir le niveau scolaire tout en offrant un rythme plus régulier aux élèves. Cependant, cette idée suscite des débats, notamment parmi les élus locaux.
Ça risque d'être compliqué parce que ça fait des plages horaires d'accueil des enfants après l'école qui devient vraiment très longue.
Jean-Paul Gruffeille, maire des Molières
Aux Molières, dans l'Essonne, comme dans plus de 93% des communes, la semaine de cinq jours a été abandonnée. "Nous avons eu un peu de pression de la part de parents d'élèves, du corps enseignant qui trouvait que les enfants étaient très fatigués par ce rythme", explique le maire Jean-Paul Gruffeille qui redoute, avec cette nouvelle proposition, de devoir prendre en charge les écoliers plus tôt chaque après-midi.
"Ça risque d'être compliqué parce que ça fait des plages horaires d'accueil des enfants après l'école qui devient vraiment très longue. Donc on peut avoir des problèmes de personnel et puis il faut trouver des activités. On ne fait pas de la garderie en asseyant les enfants sur un banc et puis on attend que le temps passe", explique-t-il au micro de RTL.
C'est un investissement utile parce que c'est notre jeunesse et on ne doit pas faire d'économies sur le dos de nos enfants
Philippe Henry, maire de Château-Gontier
En Mayenne, les écoliers de Château-Gontier, eux, ont gardé la semaine de cinq jours et les activités périscolaires qui vont avec. Un succès pour le maire Philippe Henry. "Ça reste un investissement important pour la collectivité en termes d'organisation et de propositions, mais je pense que c'est un investissement utile parce que c'est notre jeunesse et on ne doit pas faire d'économies sur le dos de nos enfants. Ça permet de découvrir plein de choses, des sports et des pratiques culturelles ". Dans cette commune, les associations culturelles et sportives se réjouissent aussi d'une hausse du nombre de pratiquants.
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