Le dossier Mory Ducros reste dans l'impasse. De nombreux salariés du transporteur de colis restent en grève malgré l'offre de reprise améliorée présentée par Arcole Industries. Celle-ci prévoit la conservation de 2.210 emplois sur les 5.000 que compte le groupe. "C'est un effet d'annonce", critique un employé au micro de RTL.
Les grévistes se sont ainsi mobilisés sur le site d'Artenay, près d'Orléans, 70 camions en bloquant les accès jusqu'à 3h du matin. La mobilisation a également eu lieu dans le Loiret, dans le Val-de-Marne et dans l'agence de Limeil-Brévannes. Le bras de fer continue malgré les menaces du repreneur de retirer son offre.
"Il va y avoir des départs donc on est préparé (...) Mais on veut un minimum, un truc bien. J'espère qu'il nous écoute et qu'il va mettre la main à la poche", réclame un gréviste. "Tout est dans la main du repreneur, c'est lui qui décide (...) On ne peut pas partir sans rien, après toutes ces années", confirme un autre.
Jean-Marc Ayrault, qui a reçu André Lebrun, le patron d'Arcole Industries, à Matignon, appelle au dialogue. Le Premier ministre et Arnaud Montebourg craignent en effet que la situation s'aggrave. "Le risque est très sérieux qu'on ne se retrouve plus avec 3.000
personnes et 21 millions (d'euros d'indemnités supra-légales) à
se partager mais 5.000 personnes avec 7 millions à se partager. C'est
un risque qui est sérieux", a estimé le ministre du Redressement productif.
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