Réchauffement climatique : pourquoi ce lundi 2 octobre a-t-il été historique ?

En ce début du mois d'octobre, les températures battent des records aux quatre coins de l'Hexagone. Des dizaines de record de température dans toute la France s'inscrivent dans la continuité du mois de septembre le plus chaud jamais enregistré.

La barre des 30° a été franchie dans plusieurs villes. Des records ont été enregistrés à Biarritz (33°), à Poitiers (32°) ou encore à Rennes (30°). Plus au nord, à Dieppe, un record a été battu avec 27° sur la côte normande. Toute la moitié ouest a connu une journée bien au-dessus des moyennes de saison. Dans les montagnes, des températures positives ont même été recensées à plus de 4.500 mètres d'altitude.

Ces températures inédites pour le dixième mois de l'année illustrent ce que pointent les experts du GIEC, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat : le réchauffement climatique allonge la durée des saisons chaudes. Le glaciologue Sylvain Coutterand s'est exprimé au micro de RTL, allant dans ce sens : "Le constat est complètement affligeant. C'est hallucinant, cela signifie que la glace fond à toutes les altitudes" a-t-il prévenu. 

Pas de refroidissement en septembre, contrairement à 2003

Le manque de refroidissement au mois de septembre est surprenant, ce qui pousse l'expert à comparer la situation à une autre année caniculaire, vingt ans en arrière : "En 2003, il a fait très chaud pendant l'été. Mais à partir du 1ᵉʳ septembre, on a eu des orages et le climat s'était refroidi. Aujourd'hui, on a encore des situations de fonte des glaciers, alors qu'on est début octobre", compare Sylvain Coutterand.

Le glaciologue sonne l'alarme : "À ce rythme-là, tous les glaciers qui sont situés en dessous de 3.500 mètres auront disparu d'ici à 50 ans". Il affirme que c'est le "pire scénario" dans lequel est plongé le pays, et plus largement le monde, en ce mois d'octobre 2023.