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Qu'est-ce que l'effet de foehn, qui fait grimper le thermomètre sur les Pyrénées ?
Si la douceur concerne tout l'hexagone ce jeudi, c'est au pied des Pyrénées que les températures dépasseront les 20 degrés. Le responsable, c'est l'effet de foehn.
La station de ski des Pyrénées de Luchon-Superbagnères, le 15 février 2020 Illustration).
Crédit : Anne-Christine POUJOULAT / AFP
Jusqu'à 22°C prévus ce jeudi après-midi à Tarbes, 24°C à Biarritz ! Si la douceur concerne toute la France métropolitaine, elle est plus marquée vers le pays basque, le Béarn et l’Ariège en raison de l’effet de foehn. Il s'agit d'un vent de sud (soufflant jusqu'à 80 km/h aujourd'hui) qui remonte le relief côté espagnol, passe au-dessus des sommets et redescend du côté français. L'air qui descend s’écrase au pied des Pyrénées. Et de l’air qui se comprime c’est de l’air qui dégage de la chaleur, c’est de la physique.
En fonction de l'épaisseur du voile nuageux dans le ciel, les températures pourraient plus ou moins grimper. Et la densité du voile est aléatoire car elle dépend des poussières de sable provenant du Sahara et apportées par le vent de sud. Plus il y aura de poussières dans le ciel, moins les rayons du soleil passeront limitant la hausse du thermomètre.
La température au passage de l'effet de foehn peut varier vite et fort. Le 29 février 1960, à Saint-Girons en Ariège, à 9h il faisait 15°C, à midi, puis à la suite de l'effet de foehn, 31,2°C selon les données de Météo-France. La ville a gagné plus de 15°C en trois heures. Cette hausse fulgurante des températures provoque une fonte rapide des neiges et donc un fort risque d’avalanches. C’est pour cela que l'effet de foehn est appelé "le mangeur de neige".
