Des milliers de manifestants ont formé dimanche une chaîne humaine le long d'un boulevard de l'Est parisien, en dépit de l'interdiction de manifester, pour dénoncer "l'état d'urgence climatique" à la veille de l'ouverture de la COP21. Sur le trottoir le long du boulevard Voltaire, les militants se tenaient par la main entre Oberkampf et Nation, certains sautant et criant : "Plus chaud que le climat".
Beaucoup avaient apporté des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Ils ne sont grands que si nous sommes à genoux" ou encore "Ils exploitent, ils polluent, ils profitent! l'urgence est sociale et climatique". "Il faut mettre une pression publique sur les dirigeants" a témoigné un des participants. "La Coalition climat 21", regroupant 130 organisations, avait dû renoncer à marcher dans les rues de Paris à la suite de l'interdiction de manifester imposée dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats du 13 novembre.
À la place, à l'initiative d'Attac et d'Alternatiba, elle a appelé à former cette chaîne humaine à la veille de l'ouverture officielle de la conférence de l'ONU sur le climat où 147 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus. Cette chaîne humaine n'est "ni autorisée, ni interdite, c'est une zone grise. On interprète ça comme une tolérance", a convenu Jon Palais, porte-parole Alternatiba, qui disait s'attendre à "plusieurs milliers" de participants.
Selon la préfecture de police, environ 4.500 personnes ont pris part à la manifestation, qui s'est dispersée "sans incident". Les organisateurs de l’événement avaient auparavant avancé un chiffre de "plus de 10.000 personnes".
Les Parisiens n'étaient pas les seuls à se mobiliser. À Marseille, plusieurs centaines de manifestants ont formé aussi ce dimanche une chaîne humaine. "Climat + 2 Non" avaient écrit de nombreux manifestants au dos de leurs vêtements. "État d'urgence climatique" ou "en route pour la justice climatique", ont-ils scandé.
À Toulouse, plusieurs centaines de manifestants, 400 selon les autorités, plus d'un millier par le NPA qui avait co-organisé le mouvement aux côtés Sud-Rail, les Amis de la Terre ou encore Attac, ont également bravé l'état d'urgence en se réunissant dans le centre de la ville. Sur les banderoles des manifestants, surtout très jeunes, on pouvait lire "Changeons le système, pas le climat", "Exproprions les pollueurs", ou alors "État d'urgence, État policier ne nous empêcheront pas de manifester"... Certains à Bordeaux se sont également mobilisés.
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