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Climat : les poussins manchots meurent de la fonte de la banquise
Pendant six ans, des scientifiques ont étudié 66 colonies de manchots empereurs dans l'Antarctique. Résultat : les deux années où il y a eu le plus de décès de poussins correspond aux deux années où la superficie de la banquise était la plus faible.
Des bébés manchots
Crédit : DR
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Les manchots empereurs sont résistants. Ils font partie des rares animaux à pouvoir vivre dans l'Antarctique où la température peut atteindre les -80° ! Pourtant, un phénomène serait en partie responsable de la mort des poussins : la fonte de la banquise. Celle-ci les priverait de leur espace vital. Et ce sont les plus fragiles qui en pâtissent les premiers, donc les nouveau-nés.
Pendant six ans, de 2018 à 2022, des scientifiques de l’observatoire British Antarctic Survey ont étudié 66 colonies de manchots empereurs. Résultat : 2022 et 2023 sont les deux années où il y a eu le plus grand nombre de décès de poussins. Or ce sont les deux années où la superficie de la banquise a été la plus faible, passant pour la première fois en dessous des deux millions de kilomètres carrés.
Les poussins naissent entre fin juillet et mi-août, en plein hiver austral puisque l'Antarctique se situe dans l'hémisphère sud. La superficie de la glace est à son maximum. En décembre, durant l’été austral, les poussins âgés de quatre mois commencent à avoir des plumes imperméables qui leur permettent de survivre au froid et de nager. Mais si la glace fond trop tôt, ils n’ont pas encore ces ailes protectrices et meurent noyés. Les manchots empereurs font partie des espèces menacées. Si les émissions carbone se maintiennent au niveau actuel, leur population devrait diminuer de 99 %.
