Ces nuages en voie de disparition qui accompagneraient le réchauffement climatique

2024 s’annonce encore plus chaude que 2023 au niveau mondial, selon l'observatoire européen Copernicus. On devrait d’ailleurs dépasser pour la première fois la barre de 1,5 degré de réchauffement par rapport à la période préindustrielle, limite fixée par l’accord de Paris de 2015. Et des scientifiques viennent de trouver une nouvelle cause expliquant cette hausse des températures : il y aurait de moins en moins de nuages bas (à moins de deux kilomètres d'altitude).

C’est l’hypothèse avancée par trois scientifiques allemands qui ont publié leur étude dans la revue Science. En utilisant les données satellitaires, ils ont noté que l’année dernière la couverture nuageuse basse était peu épaisse. Et c’est un phénomène récurrent ces dix dernières années. Notamment entre le tropique du Cancer et l’Arctique, le tiers nord du monde. Or ces nuages font obstacle aux rayons solaires qui sont en grande partie réfléchis. Moins de nuages, c'est donc une Terre qui absorbe encore plus la chaleur du soleil. Et donc se réchauffe.

Ce pouvoir réfléchissant de la planète - appelé "effet albédo" - a atteint son niveau le plus bas l’année dernière, et surtout est en continuelle baisse depuis les années 70. La fonte des glaces (au fort pouvoir réfléchissant) en est la principale responsable mais la baisse de la couverture nageuse basse jouerait également un rôle. Cela se rajouterait aux autres causes du réchauffement climatique que sont les émissions de gaz à effet de serre et des phénomènes naturels comme El Niño.