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Deux chiens de race beagle (photo d'illustration)
Crédit : DON EMMERT / AFP
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Le 13 décembre sur LCI, François Gemenne, chercheur spécialiste du climat et co-auteur du dernier rapport du GIEC, a déclaré que "le chat est un des responsables de la perte de la biodiversité en milieu urbain" et "les chiens, et en particulier les gros chiens, sont une catastrophe pour le climat". Dans les deux cas, c’est leur régime alimentaire qui est mis en cause. L’un parce qu’il chasse pour se nourrir, l’autre parce qu’on déforesterait pour les cultures ou l’élevage destinés à l’industrie du petfood. Qu'en est-il réellement ? Ce samedi on parle des chiens.
Le chien est un carnivore qui consomme des protéines, dont la production mobilise énormément de ressources énergétiques et naturelles. Alors forcément, cela a un impact écologique mais là où l’erreur est faite, et a commencé à être faite il y a quelques années par des scientifiques australiens qui ont avancé des chiffres sur une empreinte carbone monstrueuse des chiens, repris dans tous les médias, et qui sont encore relayés comme quoi le chien serait pire qu’un SUV, c’est qu’ils ont fait ces calculs en estimant que les protéines animales consommées par le chien étaient les mêmes que les nôtres. Mais à l’heure actuelle, on ne déforeste pas pour subvenir aux besoins des chiens. Aucun troupeau de vaches n’est élevé pour fabriquer des croquettes et il n’en sera jamais ainsi tant que la population humaine ne sera pas végétarienne. Car la filière industrielle de l’alimentation pour chiens et chats utilise des sous-produits et des carcasses des animaux d’élevage.
L’empreinte carbone moyenne d’un Français a été estimée à quasiment 9 tonnes de CO2/an. Pour un chien de 15 kilos nourri aux croquettes, l’estimation est de 142 kilos CO2/an. Un chien alimenté avec de la pâtée des boites, ça monte à 481 kilos de CO2/an et un chien à qui l’on concocte des petits plats maison avec du boeuf acheté exprès pour lui chez le boucher, ça monte à… 2,4 tonnes !! Pour les aliments humides, c’est surtout le process de fabrication qui est plus energivore, les emballages nécessaires plus volumineux pour les pâtées et contenant de l’aluminium...
La source de protéines a aussi un impact : vous nourrirez votre chien de manière plus écolo si ce sont des aliments à base de volailles plutôt que de boeuf ou d’agneau ! Quant aux régimes végétariens, ça peut s’envisager pour un chien à condition de se faire accompagner d'un vétérinaire pour élaborer une ration équilibrée.
Enfin, les croquettes aux insectes qui se développent et se positionnent comme une alternative écologique pour l’alimentation des chiens et chats, peuvent être une solution à l’avenir, mais pour le moment, c’est créer des élevages d’insectes (à nourrir / chauffer…) alors que l’utilisation des sous-produits d’animaux d’élevage issus de la viande à destination de la consommation humaine, c’est une façon d’éviter le gaspillage et c’est plus vertueux. Enfin, un petit chien consommera toujours moins qu'un grand chien !
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