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Maylis de Kerangal lauréate du Prix RTL-Lire 2014
Les rédactions de "Lire" et de "RTL", sous la co-présidence de Philippe Labro et de François Busnel, ont récompensé l'auteure de "Réparer les vivants" qui raconte les 24h d'une transplantation cardiaque.
Maylis de Kerangal remporte le prix RTL Lire.
Crédit : ABACA PRESS POUR RTL
Maylis de Kerangal est une habituée des prix. L'un de ses récents romans, Naissance d'un pont, a remporté à l'unanimité le prix Médicis et aussi le Franz Hessel en 2010. Deux ans plus tard, elle est la lauréate du prix Landerneau pour .
L'écrivain de 46 ans peut désormais ajouter le prix RTL-Lire à sa liste de distinctions.
Les deux rédactions l'ont récompensée parmi cinq finalistes pour son roman éblouissant Réparer les vivants. Le héros? Le cœur humain. Le livre raconte les 24h moins une minute palpitantes d'une transplantation cardiaque. La période au cours de laquelle l'organe passe de la poitrine d'un jeune homme, mort dans un accident de la route, à celle d'une mère de cinquante ans.
Réparer les vivants est le lauréat du prix RTL-Lire 2014
Crédit :
Durant la greffe, on découvre les états d'âme des personnages
Les personnages gravitent autour de cette opération: les parents de Simon qui doivent donner l'autorisation pour la greffe, les chirurgiens, médecins, infirmiers chargés de transposer l'organe vital à Claire, la receveuse. Durant les 24h de la greffe, sont décrits leurs états d'âme, leurs vies sentimentales et professionnelles.
Choisir une greffe comme arrière-plan d'un roman peut paraître risqué mais Maylis de Kerangal y tenait particulièrement. "C'est un événement, un motif qui m'intéressait particulièrement car il y a un espace temps à travailler, expliquait-elle récemment au micro de RTL. Il y a une tension, une urgence constitutive. Et puis il y a des choses que j'aime beaucoup observer notamment la geste collective [...] Mais pour moi ce qui a été capital, c'est la double dimension du cœur humain": qui est à la fois "l’organe et le siège de l'amour tel qu'il est symbolisé dans notre culture."
Les gestes de la greffe sont très romanesques
Tous les gestes de la greffe "sont d'un romanesque", analyse Maylis de Kerangal qui a pu assister à une véritable opération à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.
Le moment fort? Lorsque que le cœur recommence à battre. "La contraction musculaire se voit à l’œil nu. C'est un moment inouï. J'ai été très émue." Une émotion qui se retrouve dans son roman.