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Le "jeudi noir" du collectif des sages-femmes

En conflit avec le gouvernement depuis près de six mois sur leur statut, les sages-femmes ont une nouvelle fois exprimé, ce jeudi, leur inquiétude pour l'avenir de la profession.

Les sages-femmes manifestent dans toute la France depuis plusieurs mois pour réclamer "la reconnaissance" de leur profession (photo d'Archives).
Crédit : AFP / MIGUEL MEDINA
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Opération escargot, rassemblements, inscriptions symboliques à Pôle emploi... Selon le collectif des sages-femmes, à l'origine d'une grève entamée en octobre, 75% des hospitalières étaient en grève et plus de 600 cabinets de libérales fermés. Les grévistes renvoyaient vers les urgences ou les maternités. Sur les 20.000 sages-femmes, environ 3.000 exercent en libéral.

Le collectif rejette l'arbitrage de la ministre de la Santé Marisol Touraine, intervenu le 4 mars. La ministre a notamment promis un statut médical pour les sages-femmes à l'hôpital qui resteront au sein de la fonction publique hospitalière, une mesure saluée par l'intersyndicale de sages-femmes hospitalières (CGT, CFDT, FO, SUD, Unsa et UNSSF).

Plus d'autonomie et une revalorisation salariale

80% des sages-femmes hospitalières veulent rester dans la fonction publique.

Angele Ratzmann, secrétaire fédérale de la CFDT santé-sociaux

"La question du statut est bouclée, cela nous convient, il faut savoir lever le pied et passer aux négociations salariales" attendues pour avril, a expliqué, ce jeudi 20 mars, Angele Ratzmann, secrétaire fédérale de la CFDT santé-sociaux. Selon elle, "80% des sages-femmes hospitalières veulent rester dans la fonction publique, elles sont majoritaires".

Mais le collectif n'en démord pas et veut obtenir (praticiens hospitaliers), synonyme de sortie de la Fonction publique. Il ouvrirait, selon lui, la possibilité d'un meilleur accès à la formation professionnelle, plus d'autonomie dans l'exercice du métier et une revalorisation salariale.

Larmes rouges, vêtements noirs

Il ne s'agit pas de marcher sur les plates-bandes des gynécologues, juste d'"exercer de manière autonome sans le diktat des médecins", assure Adrien Gantois, porte-parole du collectif. Aux sages-femmes les grossesses et accouchements physiologiques, aux médecins les cas pathologiques, résume-t-il.

Le ton était à la colère à l'entrée d'une agence Pôle Emploi à Paris. "Le ministère de la Santé, c'est pas le bon endroit! Matignon, c'est pas le bon endroit! Pôle Emploi c'est pas le bon endroit! Personne ne nous entend!". Venues s'inscrire symboliquement pour une reconversion, une quarantaine de sages-femmes, de noir vêtues, masques blancs peints de larmes rouges, réclamaient une "vraie reconnaissance" de leur savoir-faire.

Manifestations partout en France

"Le caractère médical de notre profession n'a pas été reconnu et nous pensons que nous allons disparaître. Notre profession est au chômage, il n'y a plus de postes dans les maternités. Les sages-femmes, faute d'avoir des postes, s'installent comme libérales. Or, ce n'est pas viable", a expliqué Tereza Dutriaux, libérable dans le Val-de-Marne.

Mêmes larmes rouges et vêtements noirs à Nantes ou à Rennes. Elles étaient une soixantaine, allongées sur la voie publique pour marquer "la mort des sages-femmes" et bloquer les bus dans le chef lieu d'Ille-et-Villaine. Les annonces de Marisol Touraine en mars "sont un écran de fumée, un effet d'annonce pour calmer la grève", a témoigné Julie, étudiante.

Marisol Touraine a aussi promis une campagne de communication à destination du public et des professionnels de santé. "Une campagne de pub ce n'est pas suffisant, sans mesure pour inciter les femmes à se faire suivre", estime Caroline Raquin du collectif. "Marisol Touraine a voulu scindé la problématique, mais c'est un ensemble, pour les hospitalières et les libérales. C'est un tout qui va de la formation jusqu'à l'exercice de notre métier", ajoute Laurence Vayer, membre du collectif, pour qui, ce qui est en jeu, "c'est une question de santé publique".

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