Le suspense aura été de courte durée. Plusieurs témoins pensaient avoir reconnu Xavier Dupont de Ligonnès dans un monastère du Var, à Roquebrune-sur-Argens. Il aurait finalement été confondu avec un moine.
C'est d'ailleurs dans cette commune que les enquêteurs avaient perdu la trace du fugitif, quelques jours après la découverte des corps de sa femme et de leurs quatre enfants sous la terrasse de leur maison familiale à Nantes en avril 2011.
"J'ai toujours pensé qu'un jour il y aurait LE bon signalement, mais il y a eu tellement de pistes crédibles", souligne Anne-Sophie Martin, journaliste et auteure du livre Le Disparu paru en 2016 aux éditions Ring.
Et de préciser que les enquêteurs ont reçu des centaines de signalements en sept ans. "Les gens sont persuadés de l'avoir en face, c'est quelqu'un d'assez ordinaire physiquement, note-t-elle. Les témoignages sont des témoignages sincères. Ce ne sont pas des témoignages d'affabulateurs ou fantaisistes".
La journaliste explique que le travail des enquêteurs est difficile. À chaque signalement, "il faut vérifier avec ce que l'on a". Et parfois il y a peu de matière pour approfondir. "Ça a pu être lui parfois, sauf que c'est invérifiable. Il y a aussi une part d'invérifiable dans les signalements", explique Anne-Sophie Martin.
Si la journaliste pense que "tout est possible" dans cette affaire,elle ne croit pas que Xavier Dupont de Ligonnès soit resté dans le Var, là où il a été vu pour la dernière fois. Pour elle, il reste deux possibilités : celle du suicide ou celle d'une cavale qui se poursuit.
"Pour moi il est vivant parce que toute la construction, toute la préparation de cette disparition est tellement méticuleuse que je n'imagine pas que ce soit pour aller mettre fin à ses jours".
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