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Violences faites aux femmes : quand les frais judiciaires deviennent intenables pour les victimes
Les frais d'une procédure judiciaire sont parfois difficile à tenir, notamment pour Anna, qui explique en être déjà à 15.000 euros.
Emmanuel Macron est attendu à Dijon ce vendredi 25 novembre. Le président est en déplacement à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Il se rendra dans une école de gendarmerie et au tribunal, alors que la Fondation des femmes s'est penchée sur le coût d'une procédure judiciaire : souvent plusieurs milliers d'euros entre les frais d'avocat et d'expertise.
De quoi décourager certaines victimes de porter plainte. Anna l'a fait il y a trois ans, après trois tentatives de meurtre de son conjoint. Aujourd'hui, elle craque financièrement. "J'en suis déjà à 12.000 euros et je sais qu'il y a déjà 3.000 euros qui m'attendent encore. Donc je vais être à environ 15.000. Cette somme-là, rien que de la dire, elle me donne le tournis", dit-elle.
"Ce sont des frais qui sont extrêmement difficiles à tenir quand on gagne 1.500 euros par mois. Il y a des mois, je commence à 100 euros. Si j'arrête de payer, toute la procédure s'arrête et tout ce que j'ai fait jusque-là n'aura servi à rien. Si j'avais su dans quelle galère je m'embarquais, je ne suis pas sûre que je le ferai à nouveau", confie Anna.
