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Viol présumé au 36 Quai des Orfèvres : l'enquête progresse

Six mois après le viol présumé d'une Canadienne au 36, quai des Orfèvres, l'enquête avance et les charges contre les policiers s'alourdissent.

Le siège de la police judiciaire, au 36 quai des Orfèvres, à Paris
Le siège de la police judiciaire, au 36 quai des Orfèvres, à Paris
Crédit : AFP / BERTRAND GUAY
La rédaction numérique de RTL & AFP

Il y a six mois lors d'une soirée arrosée qui a dérapé au sein du légendaire 36, quai des Orfèvres, siège de la police judiciaire parisienne, une touriste canadienne aurait été violée par des policiers. Aujourd'hui l'enquête progresse et n'a pas levé les soupçons sur les suspects. Au contraire.

Retour sur les faits

Le 22 avril dernier dans un pub irlandais en face du siège de la "PJ", des policiers hors service de la brigade de recherche et d'intervention, la BRI, boivent plusieurs verres et se lient avec une touriste canadienne de 34 ans et décident de lui faire visiter le mythique 36, quai des Orfèvres, où ils travaillent.

Plus tard, la jeune femme en ressort en larmes. Extrêmement choquée, elle affirme avoir été violée et porte plainte. Quatre policiers de la BRI sont alors placés en garde à vue, dont deux sont mis en examen pour viol en réunion, un troisième est placé sous le statut de témoin assisté. Tous trois sont suspendus par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui dénonce des comportements "totalement inacceptables".

Les deux principaux suspects nient en bloc les accusations, insistant sur la "fragilité" de la victime qui, comme eux, avait beaucoup bu, disent-ils. L'un reconnait des relations sexuelles avant d'être mis en examen, l'autre non. Six mois après, les charges de la "police des polices" et de la juge les visant se "sont alourdies".

L'ADN et les téléphones ont parlé

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Des traces ADN relevées sur les vêtements de la victime "ont conforté les accusations de viol", expliquent des sources policières et judiciares, y compris s'agissant du policier ayant nié toute relation sexuelle. Selon les sources, l'analyse des téléphones portables des suspects montrent que des vidéos et textos "explicites" ont disparu.

Côté défense, on invoque des "légèretés" de l'enquête qui "n'a pas jugé bon" de confronter les suspects à la plaignante. Le fait que celle-ci serait "connue" pour ses "affabulations" a aussi été mis en avant par certains. "C'est une rumeur, ce n'est absolument pas vérifié", balayent les sources affirmant que les "charges tiennent" en l'état des investigations et "peuvent relever des assises".

Une confrontation, souhaitée par la défense des policiers, pourrait être organisée. Mais la plaignante est au Canada, "suivie psychologiquement" en raison des conséquences de l'affaire.

Le "36" fragilisé ?

Depuis, le "36" a été secoué par une autre affaire : celle d'un policier poursuivi pour un vol de 52 kg de cocaïne dans la salle des scellés de la brigade des stupéfiants, une autre unité d'élite de la PJ parisienne. 

Par ailleurs, un brigadier de le BRI a été interpellé récemment en état d'ébriété au volant et doit en répondre devant le tribunal de police, a-t-on aussi appris de source policière. Il était à la soirée du 22 avril, selon la source.

C'est un service encore très réactif, à nul autre pareil.

Matthieu Frachon, auteur de "La Grande Histoire de l'antigang"

La BRI n'a pas fêté ses 50 ans. "C'est dommage", estime Matthieu Frachon, auteur d'un récent livre sur La Grande Histoire de l'antigang (Flammarion/Pygmalion). "C'est un service encore très réactif, à nul autre pareil, dit-il, créé pour faire des affaires d'initiative, ce qui était une première." Elle a connu "des succès sans égal" dans les enlèvements, le banditisme ou le terrorisme.

"Elle est fragilisée par cette histoire", ajoute Matthieu Frachon. "Mais elle avait perdu de sa superbe avec les transformations du banditisme devenu celui des cités."

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