L'opération est rare. La police judiciaire a démantelé cette semaine un vaste réseau de contrebande de cigarettes entre la France et l'Ukraine. "Les douanes font souvent des opérations ponctuelles lors de contrôles, mais on agit rarement sur des trafics à grande échelle" confie une source policière à RTL.
Quinze suspects ont été interpellés lundi 17 juin par l'Oclco (l'Office central de lutte contre la criminalité organisée), dont 13 en Île-de-France, un à Nantes et un en Belgique. De nationalité ukranienne, arménienne et moldave, le groupe assurait l'importation illicite, la revente en gros et en semi gros et le blanchiment des avoirs criminels issus du trafic. Un million d'euros a été saisi en liquide et sur des comptes bancaires.
En tout, 10.000 cartouches de cigarettes ont été saisies au cours de l'opération. Les policiers estiment que le réseau a procédé au total à 70 livraisons depuis un an, principalement avec des camionnettes spécialement aménagées pour cacher la marchandise.
Selon la source policière contactée par RTL, ces trafiquants "utilisent désormais les méthodes et l'organisation des réseaux qui importent du stup. Ce n'est pas aussi lucratif bien sûr mais la bascule est importante". Pour démanteler le réseau et établir le rôle de chaque acteur, les enquêteurs ont donc déployé d'importants moyens de police judiciaire : écoutes, filatures, et surveillances.
L'enquête est partie en 2018 d'un petit revendeur de rue à Clamart (Hauts-de-Seine) qui écoulait des paquets de contrebande sur la voie publique. En octobre 2018 le parquet de Nanterre a ouvert une information judiciaire pour "Importation illicite en bande organisée" et "association de malfaiteurs". À l'issue des gardes à vue, huit personnes ont été placées en détention provisoire.
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