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Un système de surveillance du renseignement détourné pour une arnaque aux comptes Ameli

Les malfaiteurs créaient un réseau virtuel puissant forçant les appareils équipés d’une carte SIM à s’accrocher sur celui-ci, afin de diffuser des SMS permettant des escroqueries à partir des comptes Ameli.

Plus de 400 000 personnes ont reçu des SMS frauduleux renvoyant sur un site se faisant passer pour l’Assurance maladie.
Plus de 400 000 personnes ont reçu des SMS frauduleux renvoyant sur un site se faisant passer pour l’Assurance maladie.
Crédit : AFP / Archives, PHILIPPE HUGUEN
Damien Renoulet
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Cinq personnes ont été mises en examen jeudi 16 février à Paris, soupçonnées d'avoir utilisé un IMSI-Catcher, système de surveillance utilisé par les services de renseignement, pour une escroquerie avec des SMS frauduleux de l'Assurance maladie.

Les enquêteurs soupçonnent "une équipe de malfaiteurs" d'avoir utilisé "dans un véhicule circulant en Ile-de-France, une fausse station de base (IMSI-Catcher)", un dispositif habituellement utilisé par les services de renseignement ou de police pour intercepter des données de connexion dans une zone donnée.

Le principe utilisé par les malfaiteurs étaient de "créer un réseau virtuel puissant forçant les appareils équipés d'une carte SIM à s'accrocher sur celui-ci, afin de diffuser des SMS permettant des escroqueries à partir des comptes Ameli", expliquent les gendarmes. Au total, entre septembre 2022 et février 2023, "plus de 400.000 personnes" ont été touchées via un SMS frauduleux les invitant à "mettre à jour leurs données personnelles en cliquant sur un lien qui les oriente sur un site usurpant celui de l'Assurance maladie. 

Cinq interpellations

Le 30 décembre 2022, lors d'un contrôle routier, des policiers avaient interpellé une conductrice à Paris qui avait un IMSI-Catcher dans son véhicule. Mais dans la suite de leurs investigations, les gendarmes ont compris que plusieurs appareils de ce type étaient en fait utilisés. Un deuxième a été découvert mardi 14 février dans une ancienne ambulance qui circulait dans les banlieues nord et ouest de Paris.

À écouter aussi

Au total, six personnes ont été identifiées par les enquêteurs. Cinq ont été interpellées mardi. Jeudi 16 février, les suspects ont été mis en examen notamment pour escroqueries et tentatives d'escroquerie en bande organisée, détention non-autorisée d'un dispositif technique ayant pour objet la captation de données informatiques, et pour accès et maintien dans un système de traitement automatisé des données (STAD). Trois ont été placés en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire.

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